Pour faire face à la canicule de ces derniers temps et l’absence d’une centrale électrique dans la ville de Mongo, chef-lieu de la province du Guéra, les jeunes prennent d’assaut depuis le début du mois de Ramadan 2022, les jardins privés pour avoir un espace calme afin de passer leur journée dans la fraicheur.
Remorqués à deux, trois voire quatre sur une motocyclette, ses jeunes arrivent tôt dans la matinée avec leurs nattes et des tapis pour avoir des places stratégiques, celui d’être sous le manguier.
Passée une journée dans la ville de Mongo sans électricité en plein mois de ramadan pour ses jeunes est synonyme d’être dans un four crématoire. Pour eux, le jardin constitue le seul refuge où ils peuvent mieux respirer et faire face à la chaleur et la soif. La température peut facilement atteindre en mois d’avril avec le rejet de la chaleur par les chaines montagneuses qui entourent la ville de Mongo entre 40 à 45 degrés sous l’ombre. « Passé la journée sous les manguiers pendant le ramadan est une grâce cela nous aide à faire face à la chaleur », déclare, un jeûneur.
Hormis les jeunes, d’autres catégories de personnes affluent vers les jardins comme les agents de l’État et des Ongs surtout pendant le week-end, il est difficile d’avoir une place si tu n’as été à temps.
À cet effet, la ville de Mongo ne dispose d’une centrale électrique pouvant alimentée les ménages en énergie. Quelques privés ayant des groupes électrogènes fournissent de l’électricité aux particuliers et en contre partie ils paient à chaque fin de mois une somme au nombre des ampoules et de prises que totalise une concession.
Une grande partie de la ville tourne avec les panneaux dont l’usage est largement répandu dans les boutiques et des ménages comme Mongo est constamment ensoleillée.
Des poteaux électriques sont visibles tout autour de la ville mais n’ont pas d’électricité. Cependant, l’unique alternative qui s’offre aux jeûneurs d’aller passer la journée dans la fraîcheur c’est au jardin.
