vendredi, avril 26, 2024
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Écoles publiques : Les taux d’inscription trop élevés à N’Djaména

Les frais d’inscription des élèves varient d’un établissement scolaire public à un autre dans les différents lycées, collèges et le primaire de la ville de N’Djaména.


Malgré un début de l’année scolaire 2021-2022 difficile, certains parents d’élèves continuent à inscrire ou réinscrire leurs progénitures.

Cependant, le frais d’inscription est fixé par le Comité de Gestion des Etablissements Scolaires (COGES), regroupant les parents d’élèves et l’administration, entre 3 500 Fcfa et 1 250 Fcfa, en dépit que de la gratuité de l’enseignement public fondamental contenu dans l’article 38 de la Constitution de la république du Tchad.


Les chefs d’établissements scolaires fixent selon leurs convenances le frais d’inscription. Ce qui fait que chaque année, la somme augmente.


Pour motifs, ils disent avoir en charge des enseignants vacataires et l’achat des manuels didactiques pour le fonctionnement de leur établissement.


« J’avais inscrit mes 4 enfants à 10 000 Fcfa. Ce qui me revient à 2 500 Fcfa par enfant. Et pourtant l’année dernière j’ai les inscrit à 2 000 francs chacun. Quand au directeur, il nous dit clairement que nous avons reçu de l’argent de la Banque mondiale qui nous permettra de payer jusqu’à 5 000 Fcfa », informe Ahmat Malloum, qui vient d’inscrire ses enfants à l’école de la Rue de 40 mètres.


Le président de la Fédération Nationale des Associations de Parents d’Elèves du Tchad (FENAPET) M. Bamaye Mamadou Boukar précise que, le COGES fixe les frais d’inscription a 3 500 Fcfa et 1 250 Fcfa, respectivement, dans les établissements primaires, moyens et secondaires publics.

Il poursuit que les responsables des établissements publics de N’Djaména, fixent ces derniers temps un frais d’inscription trop élevé. « Cette manière de faire bloque un bon nombres de parents d’élèves, à ne pas envoyer leurs progénitures à l’école, faute de moyens. Si un parent a cinq ou six enfants, pour les faire inscrire, il lui faut au moins une somme de cent (100 000 Fcfa)  ou plus, y compris leurs tenues et fournitures scolaires » a déploré, M. Bamaye Mamadou Boukar président du FENAPET.


Entre temps, pour cette rentrée scolaire 2021-2022, dans les établissements primaires publics de N’Djaména, les frais d’inscription varient comme d’habitude d’un établissement à un autre.

Dans certaines écoles primaires publiques de N’Djaména, le frais d’inscription varie entre 2000, 3000 voire 4000 Fcfa.


Quant aux collèges d’enseignement général (CEG), les frais d’inscription est également en hausse, selon le surveillant du CEG de Amtoukouigne. Le frais d’inscription est de 5 000 Fcfa pour les anciens élèves et 6 500 Fcfa pour les nouveaux élèves.

Dans les lycées publics de N’Djaména, les frais d’inscription varient aussi d’un lycée à l’autre. Par exemple, au lycée Ibrahim Mahamat Itno de Farcha, le frais d’inscription est de 5000 Fcfa pour les anciens et 6000 Fcfa pour les nouveaux élèves, selon un responsable du lycée.


Par contre, dans les établissements d’enseignement conventionnés, la réalité est autre. Beaucoup d’entre eux fonctionnent avec des enseignants affectés par le gouvernement et payer sur fonds propre de l’Etat.

Ainsi, dans quelques établissements que nous avons sillonné, par exemple, au Centre Ibnou Cina d’Amriguebé, un établissement scolaire réservé pour les orphelins et les enfants de parents démunies, du niveau du préscolaire, le frais d’inscription est à 155 000 Fcfa. Par contre, au primaire, collège et lycée, le frais d’inscription avoisine 150 000 Fcfa.

De même, au Centre Koweitien de Goudji, au CEG, le frais d’inscription est de 60 000 Fcfa.
« Nous demandons au gouvernement d’harmoniser les frais d’inscription et c’est pas aux chefs de département d’augmenter chaque année le prix. Aujourd’hui, une grande partie s’est enrichie sur les dos de parents d’élèves » confie un technicien de l’éducation.

Il sollicite à l’Inspection et autres responsables du ministère de l’Education nationale d’opérer des contrôles pour s’enquérir de la gratuité de l’école dans les établissements d’enseignement public.

M.S.k.Lawandji

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