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Société : Les responsables du CNOU suspendus et la ministre Béassemda à preuves égales

La rentrée académique, lancée ce 1er septembre 2021, à l’université de N’Djaména, risque d’être mouvementée cette année aussi.

Les bus du Centre National des Œuvres Universitaires (CNOU) ont repris les trajets menant vers les facultés depuis le 02 septembre 2021.

Pendant ce temps, les restaurants universitaires sont restés fermés à cause de la suspension des responsables du CNOU par la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation.


Aussi, la menace de grèves projetées par le Syndicat National des Enseignants et Chercheurs du Supérieur (SYNECS), pour exiger le paiement des arriérés de trois de salaires et des primes, compromet-elle une bonne reprise des activités académiques dans les institutions de l’enseignements supérieur du pays.

A cet effet, la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Mme. Lydie Béassemda, dans une sortie médiatique, justifie la suspension de deux responsables de CNOU pour leur rôle nocif dans le milieu universitaire et aussi pour la mauvaise gouvernance.

Tout de même, les deux directeurs suspendus, M. Hissein Mahamaï Khamis et M. Djimsanan Bacré repliquent, par voie de presse, attendre le rapport de la mission de contrôle qu’elle a commandé à dessein, et dont les résultats devront faire l’objet d’un débat contradictoire, entre les contrôleurs et les contrôlés. « Nous attendions la confrontation et la restitution du rapport de la mission. Les arrêtés de suspension sont signés surprenant ainsi l’équipe de contrôle », informe-t-ils.

Mais, la ministre brandit, elle, la  mauvaise gestion. « Ces mêmes responsables qui nous reprochent  un détournement des ressources, ont fini de dilapider les 500 millions Fcfa, mis à leur disposition », rapporte-t-elle.

Les deux directeurs disent avoir en leur position des éléments de preuves de leurs actions. « Nous n’avons jamais dit quelque part que la ministre a détourné les ressources. Nous avons utilisé les 500 millions Fcfa pour payer les restaurateurs des étudiants à hauteur de 20% de leurs factures, après approbation du contrôle financier. Les éléments de preuves de paiement sont disponibles à travers les copies des chèques, le tableau de paiement effectué et autres documents comptables justificatifs. Nous demandons à la ministre d’apporter les éléments de preuves de dilapidation des 500 millions Fcfa. Qu’elle nous met devant les preuves !», soutiennent-t-il.

Entretemps, de dizaines de bus garés, à  la merci de dame nature, attendent depuis des mois une réparation.

La ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique reproche, aussi, aux responsables du CNOU suspendus, un conflit d’intérêt.
Il ressort que 80 % des prestataires viennent des entités que ces responsable ont créées. « Les plats consommés par les étudiants ne sont pas bien comptabilisés.

Il n’y a aucun justificatif », indique-t-on.
Ils rétorquent que 78% des prestataires opéraient avec le CNOU avant leur nomination, en juillet 2019, et les éléments de preuves sont disponibles à travers les historiques de leurs activités. « Au rang des nouveaux prestataires représentant les 22%, le 1er responsable du CNOU n’est, nullement, actionnaire dans leur capital. Les documents administratifs d’exercice commercial de ces entités en témoignent », ajoutent-ils. 

La ministre les accuse d’avoir facturé, d’une part, le transport, et, d’autres part, la restauration des étudiants pendant la période de grève ainsi et lors de la dernière campagne présidentielle d’avril dernier où les cours sont aux arrêts. En plus, les recettes des 100 Fcfa collectés par étudiants, et multipliées par 29 mille étudiants, par jour, et pendant 9 mois, donnent plus d’un milliard de Francs par an.


MM. Hissein Mahamaï Khamis et  Djimsanan Bacré déclarent que le niveau des recettes est proportionnel au nombre de plats consommés et non à l’effectif des étudiants.  Et depuis 2019, le niveau des recettes s’est, nettement, amélioré passant de 23 millions en 2018 à 113 millions en 2019, 247 millions en 2020 et 70 millions sur 266 millions Fcfa à recouvrer pour le 1er semestre de l’année 2021. « A notre connaissance, pendant la campagne électorale, les cours n’étaient pas, totalement, aux arrêts et il n’y a pas eu le transport et la restauration des étudiants pendant la période de grève. Si la ministre dispose des preuves, celles-ci, permettront de faire un redressement », poursuivent-t-ils

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