Les voyageurs éprouvent d’énormes difficultés pour relier surtout la nuit une localité à une autre.
Le bus de transport interurbain suspend automatiquement à partir du 21 heures leur déplacement depuis l’instauration de l’arrêté conjoint signé entre les ministres des transports et de sécurité routière et la sécurité publique, parfois en plein brousse.
Tout voyageur ayant emprunté un bus au-delà de 14 heures de N’Djaména pour atteindre les grandes villes du sud (Moundou, Doba, Koumra et Sarh), risque de passer la nuit soit à la gare de l’agence ou en brousse dans le bus.
« Il est 21 heures, je ne peut pas bouger. On passe la nuit ici pour arriver très tôt le matin à Kèlo. Sinon, j’ai risque de tomber dans le filet des forces de l’ordre et payer une forte amende qui peut avoisiner un million de francs », avertit un chauffeur d’un bus de transport sur l’axe Kélo-Bongor.
Mécontents les passagers descendent en petits groupes et cherchent un endroit pour se reposer. D’autres préférent rester dans le bus pour dormir sur leur siège en attendant la levée du jour.
Entretemps, ceux qui sont déjà dans une grande ville à 21 heures passent la nuit au sein de l’agence. Dans les deux cas, les passagers sont souvent victimes parfois de vol de téléphone ou d’autres objets précieux.
« J’ai une urgence. Mon père est malade. Sinon, je n’allais pas prendre un bus à la tombée du jour pour passer la nuit en brousse alors que je me suis déplacé sans couchage », se désole Mas.
Mais, la décision prise pour réglementer le transport interurbain des personnes est bien respectée par les transporteurs. 21 heures passées, la circulation devient fluide.
Les bus de transport se stationnent et laissent leur place au camion transportant des marchandises, les gros porteurs et aux véhicules privés de se rivaliser.
Elle a pour conséquence le calvaire des voyageurs surtout ceux de ‘’nuit’’.
