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Education : Les enseignants se déchirent

L’assemblée générale programmée ce jeudi, 9 novembre 2023, par les membres du bureau exécutif national du Syndicat des Enseignants du Tchad et celui de la province de N’Djaména, a tourné au vinaigre, à peine commencée par l’exécution de l’hymne des enseignants.

Le comité de crise du Syndicat des Enseignants du Tchad a pris la parole pour annoncer d’une part, la dissolution du bureau exécutif national du SET et celui de N’Djaména. D’autres parts, de déclencher une grève sèche et illimitée jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications.


Une assemblée très tendue
Quelques minutes après, le secrétaire national du SET N’gartoïde Blaise fait son entrée à l’école du centre. Il s’est dirigé directement vers le lieu où se déroule l’assemblée afin de prendre la parole pour suspendre l’assemblée qui est encours. La foule lui a refusé l’accès au table-banc qui sert du podium. Les enseignants l’ont retiré de force du groupe, sentant humilié par ses collègues, le secrétaire national du SET N’gartoïde Blaise est obligé de se battre en retraite en laissant le comité de crise de poursuivre son assemblée générale.

Acclamés par les enseignants, les leaders du comité de crise ont demandé l’exécution de l’hymne national. « Comme ils sont déjà destitués nous allons occuper le bureau qui nous revient d’office du droit », lance, le président du comité de crise du SET, M. Djimoudouel Faustin à la foule. En se dirigeant, vers le siège du SET de N’Djaména, les enseignants ont été empêché d’accéder sous le hangar par les membres du bureau exécutif provincial.

A 9 heures 50 minutes, quelques membres du bureau provincial ont tenté d’organiser à leur tour une assemblée générale. Mais, ils ont été hués par la foule, en rebroussant le chemin pour dire que la grève continue.

M. Djimoudouel Faustin, président du comité de crise du SET

M. Djimoudouel Faustin informe le mandat du SET national est arrivé à terme depuis le mois du mai 2023, le bureau sortant ne veut pas organiser un congrès au motif qu’il n’a pas d’argent. Il qualifie les deux bureaux « Dissouts » de pros gouvernement et le comité de crise est désormais l’interlocuteur légitime pour engager toutes négociations aux noms et en faveur des camarades du SET.

Le secrétaire chargé des cultures, jeunesse et sports du bureau provincial du SET de N’Djaména M. Abdelkader Djibia reconnaît certes, que le mandat du bureau du SET national est déjà arrivé à terme. Leur mandat est passé de 15 mois et celui de N’Djaména n’a pas encore fini.
Selon lui, ce comité de crise est composé des agitateurs renvoyés pour détournement des biens du SET. « Les membres du comité de crise n’ont pas l’autorisation légale pour appeler les enseignants d’aller en grève sèche. Elle relève de la compétence du SET national. Cette décision doit être prise en assemblée générale, mais pas par un groupe de dix personnes », fustige, M. Abdelkader Djibia.

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