A l’initiative de la France, s’ouvre ce mardi à Paris, un sommet sur le financement des économies africaines alors que la menace d’une troisième vague de la pandémie de la Covid-19 est toujours redoutée.
Une trentaine de chefs d’Etat, ainsi que les grandes organisations Ă©conomiques internationales tels que le Fonds MonĂ©taire International (Fmi), la Banque mondiale, ou encore la Banque africaine de dĂ©veloppement (Bad) vont discuter des dettes publiques africaines et notamment de la relance Ă©conomique post covid-19.
Ce sommet qui dĂ©bute aujourd’hui Ă 13h heure française, 11h00 Gmt, sera divisĂ© en deux sessions, l’une sur le « financement et le traitement de la dette publique », l’autre sur « le secteur privĂ© africain ».
A l’automne 2020, alors que l’Afrique subissait de plein fouet les effets de la pandĂ©mie du coronavirus, le Fonds monĂ©taire international avait annoncĂ© un dĂ©ficit de financement de 290 milliards de dollars en Afrique subsaharienne d’ici 2023 nĂ©cessitant un rĂ©ajustement des politiques publiques.
FrappĂ© d’une prĂ©somption de fragilitĂ©, le continent a fait pourtant preuve d’une rĂ©silience face Ă la pandĂ©mie de la Covid-19. Elle a rĂ©sistĂ© face aux effets de la crise sanitaire (126 572 morts au 18 mai 2021). MalgrĂ© une rĂ©cession de sa croissance, la première depuis plus d’un quart de siècle, l’Afrique devrait rebondir avec des chiffres compris entre 3,4% en 2021 et 4% en 2022.
Mais le fardeau de la dette publique continue d’atteindre des chiffres vertigineux sur le continent, poussant les institutions financières et les grandes puissances Ă accorder un moratoire en avril 2020.
Consciente des enjeux, la France saisit la balle au rebond pour se repositionner dans un continent en pleine croissance et dont le Produit intĂ©rieur brut (PIB) a triplĂ© depuis 2000. L’ancienne mĂ©tropole a non seulement perdu des parts de marchĂ© au profit de l’Inde et surtout de la Chine, mais, en 2017, elle a Ă©galement perdu son statut de premier fournisseur europĂ©en du continent africain, dĂ©passĂ©e par l’Allemagne.
Le Sommet de Paris aura pour mission de dĂ©gager les voies et moyens d’une solidaritĂ© agissante avec l’Afrique pour l’intĂ©rĂŞt du continent et de l’Europe au premier chef.
« Dans plusieurs pays d’Afrique francophone, la chute des parts de marchĂ© françaises est impressionnante. Entre 15 et 20 points de pourcentage en AlgĂ©rie, au Maroc, en CĂ´te d’Ivoire, et 25 au SĂ©nĂ©gal », note la Compagnie française d’assurances pour le commerce extĂ©rieur (Coface) dans une rĂ©cente Ă©tude.
Au terme de cette rencontre, une confĂ©rence conjointe sera organisĂ©e par le prĂ©sident français Emmanuel Macron et le prĂ©sident de la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo, FĂ©lix Tshisekedi, qui assure la prĂ©sidence de l’Union africaine.
Apa

