mardi, septembre 10, 2024
spot_img
Accueil Blog

UEAC – Cémac : le projet de budget 2022 examiné par les ministres en charge des finances

0

Une session extraordinaire du Conseil des ministres de l’Economie et des Finances de l’Union Économique de l’Afrique Centrale (UEAC) s’est tenue ce 28 février dernier à Yaoundé.

Elle est consacrée à l’examen et l’adoption du projet de budget de la sous-région Cémac pour l’exercice 2022.

Le montant soumis à l’appréciation des ministres s’élève à plus de 94 milliards 200 millions de FCFA en recettes et dépenses, pour les institutions, institutions spécialisées et agences d’exécution de la CEMAC. Plus de 70 % de ce budget- soit 64 milliards 459 millions 559 mille Fcfa, devrait provenir des recettes de la Taxe Communautaire d’intégration (TCI). Le budget 2022 est en hausse de 5,59 % contrairement à celui de 2021.

Le président de la Commission de la Cémac, Pr Daniel Ona Ondo, explique cela par la prise en compte des indemnités de fin de mandat des différents responsables des Institutions communautaires. Également, par la prévision de l’apurement de la dette due à l’Union européenne. Il est prévu un renforcement du recouvrement de cette taxe communautaire et l’accroissement des ressources extérieures. Aussi, la réduction des charges de fonctionnement et l’encadrement des charges sociales pourront permettre de supporter les charges.

Le président de la Commission de la Cémac, Pr Daniel Ona Ondo, a rappelé que « l’examen du projet de budget pour l’exercice 2022 revêt un caractère particulier. En effet, il intervient dans cette période troublée par un contexte économique difficile et de crise de la Covid-19 dont les effets ont un impact non négligeable, pour nos Etats membres, nos entreprises comme pour les populations ».

Le projet de budget selon le président est la conséquence du chantier des réformes institutionnelles engagées aussi bien pour l’UMAC que pour l’UEAC dans la consolidation de l’intégration régionale en zone CEMAC. « Ces réformes se traduisent nécessairement par une augmentions des charges et à contrario, un faible niveau de recouvrement de la TCI, la soutenabilité budgétaire se trouve en danger » soutient-il.

Tchad : Interdiction des courses-poursuites urbaines pour les douaniers

0

Lors de sa visite ce lundi 9 septembre 2024 à Toukra, dans le 9ème arrondissement de N’Djaména, le Directeur de la Surveillance et de la Répression de la Fraude, M. Ousman Mahamadene Kessou, accompagné de son adjoint M. Abdelkerim Souleyman, a communiqué aux responsables du secteur mobile de la lutte contre la fraude sur l’ensemble du territoire national.

Il a fermement déclaré que “chaque agent qui se livre à une course-poursuite urbaine répondra désormais de ses actes” et a instruit les chefs de secteur mobile de mettre immédiatement fin aux pratiques peu orthodoxes des agents qui nuisent à l’image de la douane tchadienne. “Vous serez tenus pour responsables si un de vos éléments se permet de casser les magasins et les boutiques des commerçants”, a-t-il ajouté.

De son côté, le directeur adjoint de la surveillance, M. Abdelkerim Souleyman, a exhorté les membres de la brigade mobile à faire preuve de professionnalisme et de courtoisie dans l’exercice de leurs fonctions.

En outre, il a annoncé que des dispositions pratiques et des orientations stratégiques ont été données pour une mise en œuvre efficace et efficiente de ces directives.

Moyen-Chari : des humanitaires rendent praticable l’axe Maro-Moyo

0

La délégation provinciale de la Commission Nationale d’Accueil et de Réinsertion des Réfugiés (CNARR) du Moyen-Chari, en collaboration avec le Haut Commissariat des Nations Unies (HCR) et l’association des Jeunes, a aménagé ce lundi 9 septembre 2024, la route Maro-Moyo.

Cet acte citoyen permet désormais aux usagers de parcourir les 105 kilomètres en réduisant la durée de leur voyage, qui était auparavant de 6 à 8 heures.

Le délégué de la CNARR, M. Nassaryam Richard, a déclaré que c’est un acte de citoyenneté et d’humanisme. Grâce à ce travail, les usagers et leur partenaire de la santé, ADES, pourront évacuer les malades vers Danamadje et Sarh en temps réel.

Pour Mme Antoinette Mbaikabale, chef de bureau du HCR de Maro, le développement d’une localité passe obligatoirement par la route.

Le Secrétaire Général de la Grande Sido, M. Allaramadji Adolphe, a lancé un vibrant appel aux fils de la Grande Sido pour s’unir et penser à aménager la route Sarh-Maro-Sido.

Société : La CASCIDHO provinciale du Ouaddaï appelle à une synergie d’action au profit des sinistrés

0

La Coordination Provinciale du Ouaddaï des Associations de la Société Civile pour la Défense des Droits de l’Homme (CASCIDHO) réagit à la tragédie survenue le 4 septembre dernier dans le canton Bourtail, où l’effondrement d’une maison a causé la mort de 15 personnes.

Face à cette triste nouvelle, le Coordinateur Provincial de la CASCIDHO du Ouaddaï, M. Youssouf Mahamat Hassan, présente ses condoléances aux familles endeuillées et exprime son soutien aux victimes des inondations.

Il appelle à une véritable synergie d’action entre les autorités, la société civile, les organisations non gouvernementales et les personnes de bonne volonté pour manifester leur solidarité envers les sinistrés.

Société : Fermeture de 4 bureaux du CNJT par le président Abakar Dangaya

0

Le président Abakar Al-Amine Dangaya a fait changer les serrures de quatre portes, ainsi que celle de la salle de réunion du Conseil National de la Jeunesse du Tchad (CNJT). Ce lundi 9 septembre 2024, un huissier-commissaire de justice a constaté les faits en présence de M. Abadallah Mahamat Saleh, secrétaire chargé de la culture et des sports.

Selon une source, une ordonnance judiciaire interdit au président Abakar Al-Amine Dangaya d’agir au nom de cette institution. En représailles, il aurait changé les serrures sans en informer les autres membres du bureau exécutif, qui l’ont exclu.

M. Abadallah Mahamat Saleh affirme que c’est bien Abakar Dangaya qui a changé les serrures des bureaux. Il souligne que le CNJT n’est pas une entreprise individuelle et que tous les membres sont élus. « Nous n’avons plus accès à nos bureaux. Le président Abakar Al-Amine Dangaya est poursuivi par le procureur général et sera auditionné. Nous attendons que justice soit rendue dans l’intérêt de la jeunesse tchadienne », explique-t-il.

Nos tentatives d’avoir les versions de M. Abakar Al-Amine Dangaya sont restées veines.

Tchad : Le directeur général des douanes en mission à Zouarké

0

Le Général Ousmane Brahim Djouma, Directeur Général des Douanes et des Droits Indirects, s’est rendu dans la circonscription provinciale des douanes du Borkou et du Tibesti. Le dimanche 8 septembre 2024, il a tenu une séance de concertation avec les Commissionnaires agréés en Douanes de Zouarké.

Les discussions ont principalement porté sur les difficultés rencontrées lors des opérations de dédouanement des marchandises en provenance de la Libye.

M. Hamid Abdelkerim Sousa, Président des Commissionnaires agréés en Douanes à Zouarké, a présenté une série de doléances spécifiques concernant les tracasseries douanières qui entravent leurs activités.

Le Directeur Général, M. Ousmane Brahim Djouma, a pris note des préoccupations exprimées et a assuré que des mesures seront prises pour remédier aux problèmes soulevés. Toutefois, il a rappelé aux Commissionnaires agréés en Douanes l’importance de respecter la réglementation en vigueur afin d’éviter les sanctions prévues

Éducation : Les 17 recommandations des enseignants au gouvernement

0

Les enseignants membres du Syndicat des Enseignants du Tchad, réunis lors du 6ème congrès ordinaire du 4 au 6 septembre 2024 à N’Djaména, ont élu les nouveaux membres du bureau exécutif. Ils ont adressé plusieurs recommandations au gouvernement, notamment :

Amélioration des conditions de vie : Améliorer les conditions de vie des travailleurs, en particulier des enseignants, et lever sans délai toutes les mesures impopulaires imposées aux travailleurs.
Budget de l’éducation : Augmenter le budget de l’éducation à 20%, conformément aux recommandations de l’Internationale de l’Éducation.

Autorisations d’études : Lever les mesures interdisant les autorisations d’études aux enseignants et respecter le ratio élève-enseignant.

Titres de transport : Verser les titres de transport à tous les agents omis.
Organisation de la Conam : Organiser régulièrement la Conam.
Gel des rappels : Lever sans délai le gel des rappels des effets financiers des avancements et reclassements, et accélérer le traitement des dossiers des retraités.

Cartes professionnelles : Rendre disponibles les cartes professionnelles informatisées pour tous les enseignants.
Protection syndicale : Protéger les responsables syndicaux et les enseignants dans l’exercice de leurs fonctions syndicales et professionnelles.

Respect des accords : Respecter les accords signés avec les partenaires sociaux.
Primes des craies et documentations : Rétablir les enseignants lésés dans leurs droits en leur versant les primes des craies et documentations.
Intégration des jeunes : Intégrer sans complaisance les jeunes à la fonction publique, en particulier les lauréats destinés à l’enseignement.

Création des établissements scolaires : Réglementer la création des établissements scolaires en tenant compte de la carte scolaire.
Formation continue : Identifier et pérenniser la formation continue des enseignants.
Commission administrative paritaire : Respecter l’échéance de la tenue de la commission administrative paritaire.

Gestion des maîtres communautaires : Rendre transparente la gestion des maîtres communautaires.

Plan de carrière : Réactualiser les arrêtés 241 et 242 portant plan de carrière des enseignants.
Circuits des actes de carrières : Rendre fluides les circuits des actes de carrières.

Congrès de la Confédération :
La Confédération Indépendante du Syndicat du Tchad doit organiser son congrès ordinaire dans un bref délai.

Éducation : 50 langues nationales seront recensées, codifiées et transcrites

0

En prélude à la célébration de la Journée Internationale de l’Alphabétisation 2024, le ministre de l’Éducation Nationale et de la Promotion Civique, M. Mamadou Boukar Gana, a fait une déclaration ce samedi 7 septembre 2024 à son cabinet.

Placée sous le thème « Promouvoir l’éducation multilingue, l’alphabétisation pour la compréhension mutuelle et la paix », cette journée, instituée par l’UNESCO depuis 1966, vise à attirer l’attention nationale et internationale sur l’importance de l’alphabétisation comme moyen de développement du potentiel humain de chaque pays.

Pour le chef du département de l’Éducation Nationale et de la Promotion Civique, cette journée est l’occasion d’évaluer les progrès réalisés, d’identifier les difficultés rencontrées et de programmer de nouvelles méthodologies d’alphabétisation pour que les Tchadiens sachent lire, écrire et compter dans une des langues nationales. « Il ressort de la campagne 2023-2024 que 133 747 apprenants, dont 92 463 femmes, ont été encadrés par 3 951 animateurs dans 2 758 centres d’alphabétisation et d’éducation des adultes », a relevé M. Mamadou Boukar Gana.

Il reconnaît que malgré ces acquis, les défis restent nombreux et le gouvernement s’engage à relever le défi de l’éducation pour éradiquer l’analphabétisme au Tchad.

Selon le ministre, cette journée s’inscrit dans la vision du président de la République, dont le premier combat est celui contre l’analphabétisme.

Le ministre annonce, entre autres, la création et le développement de 23 300 centres d’alphabétisation et de formation aux métiers pour les jeunes et les adultes, l’accompagnement de 240 000 femmes nouvellement alphabétisées avec des kits d’insertion sociale, ainsi que le recensement, la codification et la transcription de 50 langues nationales.

Pour la campagne 2024-2025, l’objectif assigné au département de l’Éducation nationale est d’alphabétiser 700 000 personnes, dont 60 % de femmes.

Culture : Ahmat Absakine Yerima décrypte le sillage de la transition

0

Le diplomate Ahmat Absakine Yerima analyse, dans son livre « Dans le sillage de la transition réussie », relate les différentes versions des circonstances de la mort du Président Idriss Déby Itno. Il retrace également le processus de la Transition, de la mise en place du Conseil Militaire de Transition à l’élection présidentielle du 6 mai 2024.

Paru aux Éditions Toumaï et composé de 154 pages subdivisées en 6 chapitres, l’ouvrage a été présenté ce vendredi 6 septembre 2024, lors d’une cérémonie de dédicace en présence de nombreux invités.

Selon l’auteur, à l’annonce du décès du Maréchal du Tchad le 20 avril 2021, beaucoup craignaient que le pays sombre dans le chaos en raison de la situation de guerre.

Cependant, l’Armée Nationale Tchadienne a pris ses responsabilités en main, maintenant l’ordre et la sécurité tout en préservant l’intégrité du territoire.

Pour l’ancien journaliste de la Radio-Tchad, Ahmat Absakine Yerima, cette reprise en main par les militaires a permis d’engager le processus de retour à l’ordre constitutionnel, incluant le Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS). Malgré quelques obstacles, la Transition tchadienne a atteint ses objectifs.

Dans son ouvrage, il observe qu’après le décès du Maréchal du Tchad, les actions salutaires de l’Armée et la sérénité du peuple tchadien ont permis au pays d’éviter le désordre et le chaos.

Il consacre une grande partie de son livre à la cohésion sociale, alertant sur les dangers du repli identitaire, des conflits intercommunautaires et du divisionnisme. Il propose également des pistes de réflexion pour promouvoir la culture de la non-violence, l’acceptation, le pardon et l’unité nationale.

Né le 21 janvier 1969 à Fada, Ahmat Absakine Yerima est journaliste, diplômé de l’Institut de Formation aux Techniques de l’Information et de la Communication de Niamey au Niger (Licence, option Radio-Télé).

Récemment diplômé d’un Master en Diplomatie et Relations Internationales de l’Université Aube Nouvelle au Burkina Faso, il a été, entre autres, Rédacteur en Chef à la Radio nationale, Chef de service de Presse Adjoint à l’Assemblée Nationale et à la Présidence de la République.

Actuellement Consul Général du Tchad à Djeddah, il a également occupé le poste d’Attaché de Presse à la Mission Permanente du Tchad auprès de l’ONU et de Conseiller Culturel à l’Ambassade du Tchad au Burkina Faso.

Ahmat Absakine Yerima a reçu un témoignage de satisfaction du Maréchal du Tchad, Idriss Deby Itno, en 2009.« Dans le sillage de la transition réussie » est son deuxième livre, après « Tchad, le réveil diplomatique de 1990 à 2020 » publié en 2020.

Il a également annoncé la parution prochaine de son troisième ouvrage.

Impact de l’influence occidentale sur l’économie et le développement dans les pays du Sahel

0

En coopération avec The International Research Institute for Advanced Systems (IRIAS) (l’Institut International de Recherche sur les Systèmes Avancés (IRIAS) de Moscou (Russie), le Centre Africain des Recherches et Études Stratégiques (ACRESS), a organisé un symposium sous le thème : « Impact de l’influence occidentale sur l’économie et le développement dans les pays du Sahel  » le dimanche 25 août 2024, à l’hôtel Pyramisa, au Caire.

Un grand nombre de diplomates représentant des pays africains en Égypte, dont les ambassades du Niger, du Burkina Faso, du Liberia, de la Tanzanie, du Cameroun, de la Mauritanie, de la Russie et des États-Unis d’Amérique (USA), ont pris part au symposium, ainsi que le professeur Tarek Wafik, ancien ministre Égyptien du Logement et des Communautés Urbaines.

Des représentants de l’Association des jeunes tchadiens pour le développement social et économique (AJDST) à N’Djamena au Tchad, ainsi que des professeurs et des experts spécialisés dans les affaires africaines, en sciences politiques, en économie et en linguistique africaine, issus des universités égyptiennes et soudanaises, étaient également présents.

Le symposium a également réuni des chefs de communautés africaines et des étudiants résidant en Égypte originaires de pays comme le Mali, le Niger, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, les Comores, le Bénin, le Burkina Faso, le Tchad, la Gambie, la Guinée-Conakry, la Mauritanie, le Soudan et le Sénégal.

Les chercheurs en master et en doctorat, intéressés par les affaires africaines et issus de diverses universités égyptiennes, ont également tenu à assister au symposium.Les différents médias, qu’ils soient audiovisuels ou électroniques, ont couvert le symposium tant en Égypte qu’à l’étranger.

Le symposium, qui a duré quatre heures, a été divisé en trois sessions afin d’aborder la question de la dépendance monétaire des pays du Sahel ainsi que l’impact du franc CFA sur la croissance économique et le développement de cette région.Les discussions ont également porté sur le rôle attendu de la Russie dans les pays du Sahel, avec la participation d’experts venant de divers pays africains ainsi que de Russie.

Pour sa part, la directrice du Centre Africain des Recherche et Etudes Stratégiques (ACRESS), Dr Ghada Fouad, a souligné l’importance de discuter de ces questions à ce moment critique, alors que la région connaît de nombreux changements rapides et que les nouveaux régimes souhaitent sortir de la dépendance monétaire et reprendre le contrôle des politiques financières et monétaires des pays du Sahel.

Le professeur Alexander I. Ageev, directeur général de l’Institut International de Recherche sur les Systèmes Avancés (IRIAS) à Moscou, a déclaré qu’il existe de nombreuses opportunités prometteuses dans la région du Sahel grâce aux technologies avancées actuellement disponibles.

Cependant, le défi le plus difficile dans cette région reste le financement, car le monde est confronté à un problème fondamental de financement international lié à l’injustice. Nous avons besoin de nouvelles banques de développement basées sur le multipolarisme, ainsi que de la création de nouveaux systèmes de paiement.

Le Pr. Mohamed Ashour, professeur de Sciences politiques à la faculté des études supérieures africaines de l’Université du Caire, a déclaré que celui qui contrôle le flux monétaire dans nos pays africains contrôle également les voies du développement dans cette région. Il a également mentionné que les problèmes auxquels les pays africains sont actuellement confrontés découlent de trois malédictions qui hantent ces pays depuis leur indépendance.

La première est la malédiction des frontières, héritées par les États africains, qui les obligent à agir dans les limites de ces frontières, lesquelles ne permettent souvent pas aux gouvernements de remplir les fonctions politiques, sociales et économiques de l’État nouvellement indépendant. Une frontière qui était utile à une colonie peut ne pas répondre aux besoins d’un État indépendant qui doit subvenir aux besoins de son peuple.

Cela nous amène à la deuxième malédiction, celle des ressources, qu’il s’agisse de pauvreté ou de prospérité.

Les pays pauvres en ressources n’ont pas été en mesure de remplir leurs obligations ni d’assumer les fonctions habituelles de l’État envers leur population (fonction d’incitation et de coercition). Cela a conduit à la troisième malédiction, celle du clientélisme et de la corruption.

Dans un contexte de faiblesse des ressources et de mauvaise gestion, les ressources sont distribuées à ceux qui sont les plus proches du pouvoir, rendant ainsi le pouvoir une récompense convoitée par différents groupes.

C’est ainsi que les luttes de pouvoir et la compétition pour le contrôle se sont intensifiées.Le Pr. Jonathan Arimo, professeur de relations économiques internationales du Nigéria, et expert au sein de la CEDEAO, a affirmé que l’Afrique est un partenaire économique important.

Nous avons mis en place de nombreuses politiques pour l’unité entre les pays africains, et la Russie est un acteur clé en termes d’influence. Nous devons renforcer notre coopération avec la Russie, mais avant cela, il est essentiel de consolider notre unité et de convenir de l’émission d’une monnaie unique, ce qui est crucial.

Nous, tous ensemble en Afrique et au sein de la CEDEAO, faisons face à des problèmes communs, tels que la dette publique, l’inflation et la dépendance monétaire dans les pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Aucun progrès ni développement réel ne sera possible sans nous débarrasser de l’héritage des politiques laissées par les anciens colonisateurs, ce que la CEDEAO s’efforce actuellement de faire.

Le problème de l’assimilation et de l’intégration, instauré par les colonisateurs pour créer des loyautés envers l’ancien colonisateur, affecte également considérablement les économies de nos pays. Nous devons travailler ensemble en tant que pays africains.Nous devons agir librement en tant qu’États indépendants, ayant le droit de collaborer avec des pays en dehors du continent selon les droits établis par la Charte des Nations Unies. Cette coopération avec la Russie pourrait nous aider à atteindre nos objectifs de développement si nous organisons d’abord notre coopération entre nous, en tant que pays africains.

La Russie possède une vaste expérience dans divers domaines.La première session a porté sur la dépendance monétaire des pays du Sahel à travers un article de recherche présenté par M. Mohamed El-Tamawy, membre du conseil d’administration du Centre d’information et de consultation africain de l’Université du Caire.

Le chercheur a analysé l’impact du franc CFA sur les économies des pays du Sahel et leur développement, soulignant comment cette monnaie constitue un obstacle majeur à l’investissement et offre un avantage concurrentiel aux produits des autres pays au détriment des produits locaux sur les marchés du Sahel et au-delà. Un autre sujet abordé au cours de la session a été l’impact des politiques coloniales sur la structure administrative actuelle des gouvernements des pays du Sahel, avec des exemples pris du Niger et du Burkina Faso.

M. Siaka Coulibaly, analyste politique du Burkina Faso, a expliqué que les pays du Sahel ont subi plusieurs formes de dépendance en raison du colonialisme français, notamment économique et militaire. Actuellement, dans la fédération établie entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, nous cherchons à mettre fin à cette dépendance et à résoudre les problèmes enracinés depuis l’époque coloniale, car ils continuent d’affecter la gouvernance de nos pays.

Bien que la domination et l’influence françaises persistent, la différence est qu’après l’indépendance, les Français ont été remplacés par des individus loyaux envers eux, issus de nos propres pays, pour garantir le maintien du contrôle sur les populations et pour que nos ressources restent à leur service, à travers une élite créée par les colonisateurs avant l’indépendance et placée en position dominante.

Cette élite s’est alliée avec des groupes armés non officiels et des réseaux d’intérêts extérieurs dont le but principal est de stopper tout développement ou progrès que nous tentons de réaliser dans nos pays.

Nous cherchons maintenant à diversifier nos relations internationales sous la nouvelle administration pour échapper à cette domination, en établissant des partenariats stratégiques avec la Russie et l’Inde afin de trouver de véritables partenaires capables de soutenir nos plans de développement et de croissance économique.

M. Abou Bakr Haj Mehmen, président de la communauté nigérienne d’Egypte , a affirmé que la politique centralisée dans les administrations gouvernementales et le manque de distribution des pouvoirs et des responsabilités, ainsi que la discrimination et le favoritisme dans l’éducation et les nominations dans la fonction publique, ont toujours été la principale cause de l’incapacité des pays du Sahel, y compris le Niger, à améliorer l’efficacité de leur administration et à répondre à leurs obligations envers leurs citoyens, en particulier en ce qui concerne les nominations gouvernementales et les services fournis aux citoyens. Cela a créé un grand fossé et une crise de confiance entre les gouvernements et leurs citoyens.

La politique et l’adhésion aux partis sont devenues des moyens de gain rapide et d’accroissement de l’influence par le pouvoir.

Il est donc nécessaire de réfléchir à nouveau à la nature de la pratique politique au Niger : est-elle réellement au service des citoyens ou vise-t-elle principalement à satisfaire des intérêts personnels ?La deuxième session a porté sur l’impact des politiques coloniales sur la gouvernance et l’administration au Tchad, à travers l’intervention de M. Ismail Taha, chercheur en affaires africaines à l’Université de N’Djamena.

Il a souligné que la plupart des conflits et des tensions dans la région du Sahel ne sont pas uniquement ethniques comme le décrivent certains chercheurs occidentaux, mais plutôt des luttes pour le pouvoir entre les groupes constituant la société, visant à obtenir des avantages politiques et des positions de pouvoir plus fortes.

Le Dr Ahmed Yaqoub Dabio, expert en résolution de conflits, et directeur du Centre d’études pour le développement et la prévention de l’extrémisme (C.E.D.P.E) au Tchad, a abordé l’impact des politiques coloniales sur les institutions administratives et éducatives, ainsi que leur relation avec l’émergence de l’extrémisme autour du lac Tchad. Il a mentionné que le nombre de victimes tombées à cause du terrorisme actuellement est bien inférieur à celui des victimes pendant la présence des troupes françaises dans la région du Sahel durant la période coloniale.

Il a donc plaidé pour une lutte contre l’extrémisme non seulement par la force mais également par la confrontation idéologique, la correction des idées fausses et surtout la réintégration des anciens membres de groupes extrémistes dans la société, car c’est une des problématiques les plus graves auxquelles nos pays sont confrontés aujourd’hui.

Enfin, M. Omar Ahmed Al-Bastanji, un chercheur jordanien et analyste économique, ainsi qu’un doctorant en économie à la Faculté d’économie et des sciences politiques de l’Université du Caire, a discuté du rôle potentiel de la Russie dans le développement des pays du Sahel, en mettant en avant les intérêts mutuels et les défis économiques. Il a présenté une analyse complète des opportunités d’investissement possibles dans les secteurs variés des pays tels que le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Mauritanie et le Tchad, en tenant compte des besoins spécifiques de chaque pays.

Le symposium s’est conclu par des recommandations importantes pour traiter les problèmes liés à la dépendance monétaire et à l’impact négatif des politiques coloniales sur les administrations publiques dans la région du Sahel.

Il est à noter qu’un rapport sera publié par les organisateurs du symposium, comprenant tous les documents et recherches discutés durant l’événement.

Il convient de rappeler que ce symposium s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du protocole de coopération établi entre le Centre africain des Recherches et Eudes Stratégiques (ACRESS) et l’Institut International de Recherche sur les Systèmes Avancés (IRIAS) de Moscou (Russie).

Société : Le programme des volontaires de l’ONU échange avec les journalistes

0

Le programme des volontaires de l’ONU a organisé un café de presse ce vendredi 6 septembre 2024, au Centre National de Recherche pour le Développement (CNRD, anciennement CNAR). Cet événement visait à informer les journalistes sur les activités et les missions de l’organisation.

Ce programme aspire à créer un monde où le volontariat est reconnu et valorisé au sein des sociétés, comme un moyen pour les pays d’atteindre la paix et le développement.

Selon M. Zianserbé Jérémie Nafou, Coordonnateur pays du programme des volontaires des Nations Unies, l’organisation est administrée par le Programme des Nations Unies pour le Développement, est présente dans 130 pays et mobilise des volontaires dans plus de 160 pays à travers le monde.