Les cas de choléra augmentent dans plusieurs localités de l’est du Tchad, avec de nombreux décès enregistrés. Face à cette situation, les autorités sanitaires rappellent que le lavage des mains avec de l’eau propre et du savon reste l’un des moyens les plus efficaces pour prévenir la contamination et stopper la propagation de la maladie.
Se laver les mains avant de manger, après être allé aux toilettes, après avoir changé une couche ou touché des objets sales est essentiel. Ce geste simple peut briser la chaîne de transmission, rappelle un médecin généraliste.
« Il ne suffit pas d’avoir de l’eau. Il faut aussi du savon et la volonté de le faire systématiquement. Se laver les mains, c’est se protéger et protéger les autres. »
Lors de la préparation des repas, il recommande de toujours se laver les mains avant de manipuler les aliments, de nettoyer les ustensiles et de couvrir les plats pour éviter toute contamination par les mouches ou l’eau souillée. « Beaucoup de femmes ignorent encore cet aspect », déplore-t-il.
Dans les établissements scolaires, le choléra se propage rapidement en l’absence de mesures d’hygiène. À N’Djaména, de nombreux élèves mangent sans se laver les mains, souvent par ignorance ou par manque de points d’eau et de savon.
« L’éducation à l’hygiène devrait être une priorité dans les programmes scolaires, surtout en période de flambée de choléra », souligne un enseignant.
Il appelle à la responsabilité collective :
« La prévention ne repose pas uniquement sur le ministère de la Santé. Chaque citoyen, chaque parent, chaque enseignant a un rôle à jouer. Il ne s’agit pas de peur, mais de responsabilité. »
Sagnoudji Francine
