« Le massacre des bouchers » est le titre du tout premier livre écrit par, Mme. Salma Mahamat Issakha, a été présenté et dédicacé, ce lundi 17 novembre 2025, à l’ONAMA en présence des plusieurs invités.
Publié à la Maison d’édition Mandela, il compte 102 pages, subdivisé en trois parties, la jeune écrivaine retrace et met en lumière des pratiques barbares commises par l’Administration Coloniale Française contre les citoyens sans défense.
Dans la première partie, Mme. Salma Mahamat Issakha décrit l’événement tragique d’Abéché «Alkabka », infligé par l’Administration Coloniale Française et longtemps marginalisé, en analysant les causes de la tragédie, telles qe les tensions politiques, rivalités locales, abus d’autorité, ainsi que la défaillance de la justice.
Elle a exploré le règne du sultanat de Wadi sous Cheikh Jamin, ce sultanat, gouverné selon la charia islamique soutenu par les chefs tribaux et religieux, prospérait grâce à l’agriculture, à l’élevage, au commerce et à la construction de mosquées, véritables centres d’éducation. « Le Wadi entretenait par ailleurs des relations diplomatiques et commerciales avec Kanem-Borno, Bagirmi et Dar Kuti », a-t-elle relevé.
L’écrivaine a consacrée dans la troisième partie de son livre, l’histoire du sultanat islamique d’Ouaddaï, fondé au début du XVIIᵉ siècle. Situé entre le Darfour et le Kanem-Bornou. « Ce royaume jouait un rôle stratégique dans les échanges commerciaux et la diffusion de l’islam, reliant le bassin du Lac Tchad aux routes caravanières de l’Afrique de l’Est », a rappelé l’auteure du livre Mme Salma Mahamat Issakha.
Dans cet ouvrage, Mme Salma Mahamat Issakha n’a pas manqué de relever le problème lié à l’insertion sociale de jeunes. Tout expliquant cette situation à travers l’histoire d’un jeune, Gogmi, ayant passé des années d’études et rentre au pays et fait face entre modernité et culture traditionnelle. « Après cinq longues années passées en France, Gogmi fait son retour dans son pays natal. Fort de ses diplômes, il doit s’insérer de nouveau dans une vie à laquelle il se sent désormais « Etranger ».
Appartenant désormais à deux cultures, Gogmi se bat pour trouver sa place dans ses qualifications ce nouveau monde qui ne lui fait aucun cadeau, malgré ses qualifications », a-t-elle témoigné.
Mahamat Moussa Ahmadou
Culture
Par NDJAMENA ACTU

