Le prix du poisson frais connaît une flambée sur les marchés de N’Djaména, en raison de la montée exceptionnelle des eaux des fleuves Chari et Logone. Cette situation bouleverse l’économie locale et met en difficulté pêcheurs, vendeuses et consommateurs.

Depuis plusieurs semaines, la crue perturbe gravement les activités des pêcheurs artisanaux, limitant leur accès aux zones habituelles de pêche. Conséquence l’approvisionnement devient irrégulier et les quantités de poissons disponibles sur les étals chutent drastiquement.

Auparavant, un tas de 8 poissons se vendait entre 1 500 et 3 000 francs CFA. Aujourd’hui, ce même lot se négocie entre 4 000 et 6 000 francs CFA. « Le frais devient rare, c’est pour cela que le prix a augmenté », explique une vendeuse installée près du lycée Sacré-Cœur.

Mme Toslar, vendeuse au marché de Dembé, déplore que « C’est devenu très difficile. Les pêcheurs ont du mal à accéder aux zones de pêche. On reçoit très peu de poissons, parfois rien du tout. Il y a des jours où je rentre les mains vides ».

Les consommateurs ne sont pas épargnés. Mme Bonodji Anne, rencontrée au marché Adala, témoigne : « Avant, avec 2 000 francs, on pouvait nourrir toute la famille. Maintenant, on n’a presque rien. On ne peut plus manger du poisson comme avant ».

Sangnoudji Francine

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