Le porte-parole des ressortissants des sous-préfectures de Kolon et Bakthoro, M. Azoudoum Aweina Gédéon, a dénoncé lors d’un point de presse tenu ce vendredi 2 mai 2025 à la Radio FM Liberté, un projet de spoliation portant sur 30 014 hectares dans ces deux localités.
Il condamne le musellement orchestré par les autorités, censées veiller au respect des principes élémentaires de la liberté d’expression et des droits humains.
M. Azoudoum Aweina Gédéon rapporte qu’à leur grande surprise, lors de l’arrivée du Premier ministre à Bakthoro ce jeudi 1er mai, en marge de sa mission, les populations sont sorties pour exprimer leur mécontentement et leur rejet de ce projet à travers différents slogans : « Non à la spoliation de nos terres », « Stop à l’accaparement des terres ».
Malheureusement, souligne le porte-parole, « nous avons observé avec sidération que, sur ordre du gouverneur de la province et du préfet de la Tandjilé Ouest, les forces de défense et de sécurité ont procédé à la confiscation systématique de tous ces supports que les populations avaient préparés pour la cause ».
Selon lui cela constitue une violation flagrante des Déclarations des Droits de l’Homme de 1948 et 1981 concernant la liberté d’expression, ainsi qu’une violation de la Constitution du Tchad, qui consacre en son titre II les libertés d’opinion, d’expression et de communication.
Le porte-parole des ressortissants des sous-préfectures de Kolon et Bakthoro, M. Azoudoum Aweina Gédéon fustige que ces pratiques anciennes qui tendent à étouffer une population souhaitant manifester son refus face à ce projet rétrograde.
Il regrette les propos ambigus du chef du gouvernement, qui cherche à tout prix à implanter cette usine.
Le porte-parole des ressortissants des sous-préfectures de Kolon et Bakthoro, M. Azoudoum Aweina Gédéon appelle le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, garant de stabilité du pays de se saisir de ce dossier afin d’éviter l’émiettement du tissu social.