Le Conseil de sécurité de l’Onu va augmenter les effectifs de la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations Unies en République centrafricaine (Minusca).
Les membres de cet organe onusien ont autorisé, hier vendredi, le déploiement de 3.700 Casques bleus supplémentaires dans ce pays.
« Dans cette résolution adoptée par 14 voix pour et une abstention, le Conseil a décidé d’augmenter de 2.750 Casques bleus la taille autorisée de la composante militaire de la Minusca et de 940 la taille autorisée de sa composante police », lit-on sur le site de la Minusca visité samedi à APA.
Fin janvier dernier, le chef de la Minusca, Mankeur Ndiaye, avait plaidé, devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies, pour un renforcement de la Minusca avec 3000 Casques bleus supplémentaires afin de restaurer l’autorité de l’Etat centrafricain. Ce qui doit permettre de rehausser l’effectif autorisés à 14.650 soldats.
Pour le Conseil de sécurité, « ces renforts visent à renforcer la capacité de la Minusca à s’acquitter de ses tâches prioritaires mandatées dans le contexte actuel en constante évolution, en particulier la protection des civils et la facilitation de l’accès humanitaire, et à permettre à la Mission de renforcer sa capacité à prévenir et inverser la détérioration de la situation en matière de sécurité tout en créant un espace pour faire avancer le processus politique ».
Il souligne en outre que ces nouvelles capacités « ne se substituent pas à la responsabilité principale des autorités nationales de faire avancer le processus de paix et de protéger la population » et note que ces renforcements « devraient être échelonnés grâce à une approche par étapes ».
Saisissant cette occasion, un expert de l’Onu, cité par la Minusca, estime que les autorités de la République centrafricaine doivent assurer la protection des candidats, des électeurs et du matériel électoral lors du second tour des élections législatives et partielles du 14 mars prochain.
« Quel que soit le parti politique, tous les candidats, y compris les indépendants, devraient bénéficier de la protection des forces de sécurité et de défense pour la campagne, les opérations sur le terrain et la représentation dans les bureaux de vote », a déclaré Yao Agbetse, l’Expert indépendant sur la situation des droits de l’homme en République centrafricaine.
M. Agbetse a déclaré que la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) et les autres groupes armés devaient immédiatement cesser toute action visant à déstabiliser le bon déroulement des élections. Il a réitéré que « les auteurs d’abus et de violations des droits de l’homme et des violations du droit international humanitaire devront rendre des comptes ».
Apanews