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#Tchad : Inquiétudes sur l’application du pacte social triennal

Les fonctionnaires tchadiens, en attente leurs frais de transport, appelés « 13ème mois », n’ont rien vu encore. Jusqu’à ce samedi 13 novembre 2021, le virement tant attendu n’est pas passé. Prévus pour être payés à la fin du mois d’octobre 2021, conformément aux dispositions du pacte social triennal, signé le 4 octobre dernier, entre les centrales syndicales et le gouvernement, les arriérés de frais de transport pour l’année 2018, n’ont pas eu un début d’exécution.

Bien que les yeux toujours rivés vers les banques, les fonctionnaires concernés par cet avantage n’ont aucun signal favorable quant au paiement. « Franchement, il n’y a rien de concret. Tout ce que dit le secrétaire général de la CIST, par ailleurs, porte-parole adjoint de la plateforme revendicative, n’a aucun fondement. Peut être qu’il veut calmer les fonctionnaires le temps que le gouvernement paie cela. Mais, concrètement, il n’y a rien qui dit que les frais de transport 2018, seront payés demain ou après demain », tranche une source proche du Syndicat des Enseignants du Tchad (SET).

Effectivement, tantôt, prévu pour le début de la semaine, tantôt, les états ont quitté la solde après un problème vers le trésor. Il est difficile, très difficile de situer les agents civils de l’Etat sur le niveau de dossier de leur paiement. Désemparés, les fonctionnaires ne savent qui dit la vérité entre le gouvernement et les leaders des organisations syndicales.

Les arriérés des frais de transport de 2018, ne sont pas payés jusqu’à la mi-novembre alors que dans le pacte social, d’autres arriérés sont prévus pour être payés en décembre 2021. La caisse de l’Etat peut-elle supporter toutes ces charges pour que le pacte ne prenne pas un coup ? Beaucoup d’agents de l’Etat se posent déjà cette question. La grève risque d’être inévitable, estime un syndicaliste. « Que c’est dommage », regrette-t-il.

Face à l’inquiétude des fonctionnaires et certains syndicalistes, le gouvernement n’a pas encore réagi. « L’espoir est toujours permis », se console un fonctionnaire. « Il n’est pas question d’espoir, mais de respect d’un engagement. On ne quémande pas auprès de quelqu’un », rétorque son voisin, qui voit que le gouvernement est déjà dans sa mauvaise foi habituelle.

L’objectif, en effet, du pacte social triennal est d’instaurer un climat apaisé et propice, notamment, à travers une amélioration significative des conditions de travail et de population, en général, et des travailleurs, en particulier.

Les différentes centrales syndicales estiment que le gouvernement joue sur un terrain glissant. Le non respect de ses engagements vis-à-vis des travailleurs, provoquera de mécontentements dans le milieu syndical, alertent-ils. Lors de la signature du pacte social triennal, le gouvernement a pris des engagements parmi lesquels, de prendre les dispositions nécessaires pour payer régulièrement et à terme échu les frais de transports aux agents de l’Etat, et de procéder au paiement de frais de transport des années (2016, 2017, 2018, 2019, 2020). Conformément au calendrier ci-après, les reliquats de 2016 à 2017 ont été apurés à la fin du mois de septembre 2021, pour tous les ministères. Par contre les arriérés de 2018, qui devraient être payés en octobre 2021, sont toujours attendus.

En ce qui concerne l’arriérés de 2019, c’est les agents du secteur de l’éducation qui percevront leur frais de transport à la fin de mois de décembre 2021, et avril 2022 pour les autres ministères et l’arriérés de 2020 en juillet 2022. Pour les nouveaux intégrés à la Fonction publique, le pacte prévoit que le gouvernement prenne des dispositions appropriées pour procéder aux rappels de médecins et autres agents de l’Etat-intégrés et affectés dans les différentes localités du pays à raison de 50 % en octobre et 50 % en décembre 2021. Comme pour les frais de transport, les rappels n’ont pas été aussi effectués.

En signant ce pacte, les deux partenaires (gouvernement-centrales syndicales), se sont engagés à adopter et développer pendant trois ans une attitude qui permette et favorise la bonne exécution des différents points. Le gouvernement réagira-t-il la semaine prochaine en payant les arriérés de transport de 2018 ou va-t-on, à nouveau, vers un bras de fer ? Croisons les doigts !

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