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Abakar Mahamat : Le « cerveau » de l’organisation des examens et concours

Accumulant  plus de 15 ans d’expérience dans les arcanes de l’organisation des examens et concours au Tchad, plus particulièrement, celui du baccalauréat, M. Abakar Mahamat Hassaballah est un pur produit de l’ancien office du bac, devenu depuis quelques années Office National des Examens et Concours du Supérieur (ONECS).

Portrait. 

Avec patience et courage, le jeune Abakar a pu surmonter les difficultés pour s’incruster dans le cœur de l’organisation du baccalauréat tchadien. Très vite, il arrive à gravir, tour à tour, les marches, pour être aujourd’hui, à la manette et au « cœur » de l’organisation du bac au pays de Toumaï. 

De ses premiers pas, comme agent d’appui à l’office du bac en 2005, le jeune Abakar s’est illustré par son dynamisme au travail. « Bosseur », il se fait très vite remarqué par sa hiérarchie en lui confiant le poste de chef de service Relations publiques, puis, Point focal des titres sécurisés allant de la vérification du baccalauréat et autres diplômes de l’intérieur comme de l’extérieur avec les universités et autres écoles étrangères. 

Abakar Mahamat Hassaballah joue ainsi l’interface entre l’ONECS et les institutions chargées de délivrer des titres sécurisés, notamment, l’imprimerie de France et Siscom, entreprise spécialisée dans la fabrication des cartes biométriques pour les candidats tchadiens au baccalauréat depuis 2009 et des documents sécurisés. 

Appelé affectueusement « Coordo » par ses collaborateurs et autres usagers de l’ONCES, le jeune Abakar assure le poste de chef de service des examens et concours, par ailleurs, coordinateur de l’organisation du baccalauréat tout en jouant le relais entre l’administration et les membres du jury, depuis 2012.

Courtois et aimable, avec un contact facile, Abakar Mahamat Hassaballah est décrit par ceux qui le côtoient, comme « un bosseur hors pairs » dans l’organisation des examens.

A l’approche du bac, il se donne « corps et âme » pour une réussite totale, sans faille, allant à la sécurisation des sujets jusqu’aux centres de composition. « Pour dissuader les correcteurs véreux de n’est pas introduit des copies corrigées depuis le quartier, il a même introduit des vignettes« , souffle un de ses proches. 

M. Abakar Mahamat Hassaballah capitalise à son actif plusieurs innovations dans la sécurisation des examens, en vue de les rendre crédibles.

Grâce à ces innovations (introduction de la carte biométrie sécurisées, les étiquettes sur les copies qui ont permis de bannir l’introduction des copies suspectes lors de la correction, une base de données sécurisée des épreuves), le baccalauréat tchadien reste parmi les plus sécurisés sur le plan continental et international.

Abakar Mahamat Hassaballah fait partie de l’équipe de réflexion qui a favorisé l’introduction de la carte biométrie en devenant, en même temps, son Point focal, de 2010 à nos jours, et de l’équipe nationale du projet « DATA SPEAK » pour la numérisation du système éducatif tchadien.       « Nous sommes un exemple dans l’organisation du bac pour plusieurs pays africains. Aujourd’hui, beaucoup d’offices du bac africains viennent s’imprégner auprès de notre organisation. Du plan d’enrôlement des candidats, de la composition des épreuves, jusqu’à la proclamation des résultats ainsi que la délivrance de l’attestation, nous avons un système qui nous permet de contrôler la chaine d’organisations des examens », se félicite le directeur des Examens et Concours du supérieur M. Abakar Mahamat Hassaballah. 

En visitant plusieurs offices du bac (Cameroun, Benin, Togo, Côte d’Ivoire, Mali), le directeur des Examens et Concours de l’ONECS se réjouit que le Tchad est très en avance dans l’organisation du bac dans la sous-région, même de plusieurs pays africains francophones en matière d’informatisation de l’ensemble de la chaine de l’organisation. « Même le ministre de l’Enseignement supérieur du Sénégal a envoyé, il y a de cela quelques années, des responsables de l’office du bac, pour un séjour au Tchad afin de s’enquérir de notre manière de travail, et, surtout, de l’organisation du baccalauréat », se rappelle le coordinateur national d’Enrôlement biométrique des étudiants des institutions universitaires du pays.

Face à une fausse note en 2019, où des fuites de sujets du bac sont relayés sur les réseaux sociaux, les membres du jury et le coordinateur ont réfléchi pour envoyer des sujets électroniques, dans plus de 30 centres de compositions. « Cela a permis de faire le tirage de sujets sur place, évitant ainsi les fuites« , informe un ancien président du jury.

Abakar Mahamat Hassaballah précise que, c’est pour éviter les fuites, que les sujets sont envoyés les jours de la composition.

Les présidents des centres reçoivent un code envoyer, respectivement, par les deux présidents du jury et le coordinateur pour permettre d’activer le fichier. Cela nécessite des moyens de plus pour vulgariser ces manières de tirer les sujets sur place, mais, avec le temps, nous allons instaurer pour les autres centres, informe le Point focal de sécurisation des diplômes et du système de sécurisation de l’organisation du baccalauréat au Tchad.

Dans le parcours de ce jeune dynamique, une nomination de courte durée le plaçant à la tête de l’ONECS, semble perturber le parcours du cerveau de l’organisation du bac en 2020.

Toute la toile tchadienne salue cette promotion. Mais, un autre décret le place plutôt au poste de directeur des examens et concours de l’ONECS, laissant la place à son titulaire.

Le coordo Abakar Mahamat Hassaballah a occupé aussi plusieurs fois le poste d’assistant (président du jury au bac, vice-recteur de l’université de N’Djaména, responsable de l’office du bac ainsi que membres du jury du bac de 2010 à nos jours et des différents concours).

Enseignant chercheur à la faculté des Sciences de l’Éducation de l’Université de N’Djaména, le doctorant Abakar Mahamat Hassaballah soutiendra sa thèse de doctorat en Sciences de l’Éducation à l’Université de Maroua (Cameroun) sur « le Baccalauréat Tchadien analyse d’une réforme et son impact sur les performances des élèves », d’ici octobre 2021.

Il pourra jouer enfin dans le rang des docteurs parmi lesquels, il évolue depuis plusieurs années.

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