Sous le haut patronage du Premier ministre, la Médiature de la République a présenté ce mercredi 29 octobre, son rapport d’étude et de consultations sur les communications électroniques, sous le thème : « Communications électroniques de qualité : un levier de paix et de cohésion sociale ».

La cérémonie a réuni quelques membres du Gouvernement, des grandes institutions, des forces de défense et de sécurité, ainsi que des opérateurs économiques, soulignant l’importance transversale du sujet.

Le rapport pointe qu’au Tchad, les services de communication électronique sont jugés lents, coûteux et de qualité médiocre comparés aux standards régionaux. Cette situation freine l’accès à l’information, limite la participation citoyenne et entrave le développement économique.

Les consultations menées par la Médiature révèlent que des infrastructures numériques fiables et inclusives peuvent favoriser le dialogue, renforcer la transparence et consolider la cohésion sociale.

Dans son allocution, le Médiateur de la République, M. Saleh Kebzabo, a souligné que ce rapport, bien que non contraignant, constitue un appel à l’action concertée. « Notre ambition est claire : bâtir un secteur des communications électroniques performant, accessible, transparent et équitable, en garantissant à chaque citoyen le droit d’être connecté à la République », a-t-il déclaré.

Pour lui, l’accès à Internet ne doit plus être perçu comme un luxe, mais comme un droit social fondamental, au service de la dignité de chaque Tchadien.

Prenant la parole au nom du Gouvernement, le Ministre d’État, ministre de l’Administration du Territoire, représentant le Chef du Gouvernement, M. Limane Mahamat a reconnu le coût élevé et la mauvaise qualité de communication électronique tout en affirmant que l’État doit d’agir. « Les communications électroniques ne sont plus un simple domaine technique. Elles sont au cœur de notre souveraineté, de notre économie, de notre sécurité et de notre cohésion nationale », a-t-il affirmé.

Il a rappelé qu’être connecté, dans une société moderne, c’est être éduqué, informé, intégré, sécurisé et économiquement actif.  « Le numérique est aujourd’hui un outil de paix, de sensibilisation, de prévention des tensions et de participation citoyenne », a-t-il ajouté.

M. Limane Mahamat a rassuré que ce rapport servira de repère stratégique et d’outil de progrès, tout en engageant le Gouvernement à faire du numérique un moteur de croissance, un vecteur de justice sociale et un pilier de l’unité nationale.

Ali Moussa

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