Le Ministre de l’Élevage et de la Production Animale, Pr Abderahim Awat Atteib, a présidé ce jeudi à l’Hôtel de l’Amitié la session inaugurale du Science-Policy Lab (SPoL), organisée par le CIRAD dans le cadre de l’initiative SASI-SPI. Cette rencontre est consacrée à l’apport de l’agro-sylvopastoralisme aux systèmes alimentaires du Sahel et de la Corne de l’Afrique.
Parmi les participants figuraient le représentant de la délégation de l’Union européenne au Tchad, le Directeur général de l’IRED, M. Abdelaziz Arada, ainsi que de nombreux experts et invités venus d’Afrique centrale, d’Afrique de l’Ouest et d’Europe.
Pendant deux jours, environ 35 participants échangeront à travers des sessions plénières, des groupes de travail et des panels interactifs, afin de favoriser une participation inclusive malgré la diversité des profils présents.
Le Directeur général de l’Institut de Recherche en Élevage pour le Développement (IRED), M. Abdelaziz Arada a souligné que cette session marque une étape importante dans le partage des premiers résultats d’un processus de recherche centré sur la contribution de l’agrosylvopastoralisme aux systèmes alimentaires. Il a précisé que les objectifs de cette réunion est d’inclure a réaction des parties prenantes aux résultats intermédiaires ; l’identification d’interventions politiques et d’alternatives d’investissement ; la formulation de réponses aux questions clés du document d’orientation sur l’avenir du secteur.
« Cette rencontre permettra à l’IRED de renforcer son réseau d’échange avec les chercheurs et praticiens venus de tous horizons, et d’établir des passerelles pour des initiatives de recherche communes », a-t-il déclaré.
En ouvrant officiellement les travaux, le Ministre Abderahim Awat Atteib a rappelé que l’élevage constitue un pilier fondamental de l’économie nationale et de la sécurité alimentaire. Il a toutefois souligné les défis majeurs auxquels le secteur est confronté notamment, la variabilité climatique, la pression démographique, la dégradation des ressources pastorales, les tensions entre agriculteurs et éleveurs, et la nécessité de modernisation.
Le Professeur Abderahim Awat Atteib a salué l’approche novatrice du Science-Policy Lab, qui offre un cadre de dialogue inclusif entre savoirs scientifiques, innovations et connaissances locales. Il a affirmé que cette démarche s’inscrit dans la vision du Maréchal MAHAMAT IDRISS DEBY ITNO, Président de la République, Chef de l’État, fondée sur des évidences scientifiques et des concertations ouvertes, sous la conduite du Gouvernement de la 5ème République dirigé par l’Ambassadeur ALLAH-MAYE HALINA.
« Cette session est un espace de réflexion collective et de co-construction, où dialogue, savoirs scientifiques et priorités politiques se rencontrent pour penser ensemble l’avenir de l’agro-sylvopastoralisme dans le Sahel », a-t-il affirmé.
Le Professeur Abderahim Awat Atteib s’est félicité de l’organisation de ces travaux au Tchad, pays à vocation agropastorale, et a rappelé que l’élevage joue un rôle central dans l’économie et l’amélioration des conditions de vie. Il a indiqué que le cheptel national est estimé à plus de 156 millions de têtes, toutes espèces confondues, mais que les mutations naturelles et humaines accentuent les tensions entre les acteurs.
Il a invité les participants à analyser de manière critique les politiques existantes à la lumière des données scientifiques ; mettre en commun les savoirs locaux et scientifiques pour mieux comprendre les dynamiques actuelles ; formuler des recommandations pratiques et innovantes, intégrables dans les orientations stratégiques nationales (notamment le PND Tchad Connexion 2030) et les engagements régionaux et internationaux ;et de renforcer les synergies entre chercheurs, décideurs et praticiens, en évitant le cloisonnement.
« La science doit éclairer l’action publique, et l’action publique doit donner sens et portée à la science », a-t-il déclaré.
Il a invité les participants à un travail constructif, interactif et orienté vers l’action. Car, dit-il, les décisions qu’ils prendront ensemble auront un impact direct sur la vie de millions de des tchadiens.
Ali Moussa