À quelques jours de la rentrée scolaire 2025-2026, les fournitures scolaires n’attirent toujours pas les acheteurs dans les différents marchés de N’Djaména. Pourtant, les élèves des classes d’examen (troisième et terminale) reprendront le chemin de l’école dès le 15 septembre prochain.
Les étals débordent de cahiers, cartables et sacs dans les marchés et devant les boutiques de la capitale, mais l’affluence reste faible. Malgré une baisse des prix, les vendeurs attendent encore les parents pour réaliser de bons chiffres d’affaires.
Sur les principales artères de N’Djaména, de jeunes vendeurs ambulants, chargés de sacs à dos destinés aux écoliers, arpentent les rues sous un soleil de plomb à la recherche de clients. Les prix varient entre 3 000 francs Cfa et 7 500 francs CFA.
L’année dernière à la même période, les parents se bousculaient pour acheter les fournitures scolaires de leurs enfants. Cette année, la vente tourne au ralenti, constate Alfred Madji, vendeur de sacs et de cahiers, assis sous un arbre sur l’axe du lycée Sacré-Cœur.
« Les prix ont chuté. Une douzaine de cahiers de 100 pages se vend aujourd’hui à 1 500 francs CFA, contre 2 000 l’an dernier. Mais les parents tardent à venir. On ne ressent pas l’ambiance d’une rentrée scolaire », s’inquiète Djim-Arabeye Christophe, vendeur à la sauvette près du lycée Technique Commercial de N’Djaména.
De nombreux vendeurs s’interrogent, est-ce par manque de moyens, par négligence, ou parce que certains parents ne sont pas habitués à une rentrée anticipée le 15 septembre.
Dans les marchés, quelques rares parents d’élèves prennent encore le temps de s’informer sur les prix des articles, en attendant la fin du mois pour acheter sacs, cahiers et autres fournitures.
« Je viens d’inscrire mes trois enfants dans un établissement privé. Comme mon fils aîné est en classe de troisième, je lui achète ses fournitures. Les deux autres attendront, ils sont en classes intermédiaires. Les temps sont durs », confie Ali Souamine devant une boutique du marché central.
Malgré tout, les vendeurs gardent espoir que les activités reprendront dans les jours à venir, à l’approche de la rentrée. « Nous espérons que les parents vont anticiper les achats pour une rentrée réussie », espère Mahamat Yaya, vendeur ambulant installé près du viaduc de Dembé.
De poursuivre que, « J’ai beaucoup investi en achetant en grande quantité des cahiers, sacs et autres articles pour la rentrée. Si le marché ne décolle pas dans les prochains jours, je risque de ne pas pouvoir inscrire mes propres enfants à l’école. »
Sagnodji Francine
