samedi, août 2, 2025
spot_img
AccueilSociétéSociété : À N’Djamena, la tomate fraîche devient un produit de luxe

Société : À N’Djamena, la tomate fraîche devient un produit de luxe

Alors que la saison sèche touche son apogée, le prix des tomates fraîches flambe sur les marchés de N’Djamena. Une situation qui bouleverse les ménagères et modifie les habitudes culinaires dans la capitale tchadienne.

Au marché de Dembé, l’ambiance est tendue ce dimanche 6 juillet 2025. Derrière ses étals presque vides, aujourd’hui la caisse de tomates à l’état décomposé est montée à 12 500 francs CFA et ceux à l’état normal est monté à 32 500f.

Par contre, un tas de quatre tomates est vendu dans les marchés de N’Djaména à 500 francs Cfa, et dans un récipient moyen qui j’achète par le passé à 1 000 francs Cfa est revendu à 25 000 voire 3000 francs Cfa.

La cherté des tomates fraîches ne frappe pas seulement les marchés. Dans les cuisines des foyers, c’est toute une réorganisation qui s’opère. « Avant, je faisais du riz à la sauce tomate deux fois par semaine. Maintenant, je me contente de la pâte d’arachide ou des sauces sèches. La tomate est devenue un luxe ! », se plaint Dame Fatimé Allamine.

Les raisons de cette hausse sont multiples, elles s’expliquent entre autres, rareté de l’eau pour les maraîchers, coûts élevés du transport des tomates venant des zones de production et la spéculation de certains commerçants qui profitent de la demande élevée.

Dans les restaurants aussi, l’effet se fait sentir. « Nous avons dû réduire les plats à base de tomates ou remplacer par des bouillons industriels. Mais ça n’a pas le même goût… et les clients se plaignent », confie Mahamat, gérant d’un restaurant de la place.

Pour les femmes vendeuses, la cherté des tomates fraîches réduit le bénéfice sur leur capitale. << Il est difficile de réaliser de bénéfice comme avant, je me retrouve souvent avec le profit de 1000fcfa et d’une part je me retrouve avec les restants de mes tomates, malgré sa cherté.>>, se plaint-elle.

Face à cette flambée, des consommateurs se tournent vers des alternatives, poudre de tomates, pâte concentrée ou légumes secs. Mais pour beaucoup, la nostalgie d’une bonne sauce rouge traditionnelle reste forte.

Sagnoudji Francine

RELATED ARTICLES

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

- Advertisment -spot_img

Most Popular

Recent Comments