Parmi ces accords, huit concernent l’Afrique, deux l’Asie et un seul un pays européen, illustrant la dynamique sud-sud privilégiée par Rabat.
Le roi Mohammed VI a présidé, lundi au Palais Royal de Rabat, un Conseil des ministres marqué par l’adoption de nouvelles réformes législatives et réglementaires, ainsi que par la validation de plusieurs accords internationaux, a annoncé le Palais Royal dans un communiqué officiel.
Le souverain marocain a ouvert les travaux en interpellant ses ministres sur deux dossiers jugés stratégiques : la situation agricole du Royaume et la gestion de la ressource en eau, dans un contexte de forte pression climatique. Le ministre de l’Agriculture a salué les dernières précipitations, décrites comme « très bénéfiques » pour les cultures céréalières, le couvert végétal et le cheptel. Le roi a exigé, à cette occasion, que la reconstitution des troupeaux soit rigoureusement encadrée par des commissions locales, sous la supervision directe des autorités.
Interrogé sur la situation hydrique, le ministre de l’Équipement a pour sa part indiqué que les barrages affichaient un taux de remplissage moyen de 40,3%, permettant de mobiliser l’équivalent d’une année et demie d’eau potable.
Le Conseil a ensuite adopté un projet de loi organique modifiant le statut des magistrats pour intégrer de nouveaux droits sociaux, notamment les congés de maternité, de paternité, de prise en charge (Kafala) et d’allaitement, ainsi que les congés de moyenne et longue durée pour raison de santé.
Dans le domaine militaire, quatre décrets ont été approuvés. Ils concernent la navigation aérienne militaire, le statut des attachés militaires à l’étranger, ainsi que la revalorisation des soldes et indemnités de certaines catégories des Forces Armées Royales, conformément à la volonté du roi, chef suprême et chef d’état-major général, d’améliorer les conditions matérielles et opérationnelles des troupes.
Sur le plan diplomatique, le Conseil a validé onze conventions internationales, dont six signées à Laâyoune et Dakhla, au Sahara marocain, dans ce que Rabat qualifie d’« acte politique fort » en faveur de sa souveraineté territoriale. Ces accords portent sur des domaines variés : coopération judiciaire, fiscalité, enseignement supérieur, logistique, énergie et transport. Le Maroc accueillera également le siège permanent de l’Union Africaine des aveugles.
Enfin, le Conseil a procédé à la nomination de hauts responsables à des fonctions stratégiques, conformément aux dispositions constitutionnelles.