En prélude à la célébration de la Journée mondiale des enseignants, la section provinciale du Syndicat des Enseignants du Tchad (SET) à N’Djaména a organisé, ce vendredi 3 octobre 2025, une conférence-débat à la Bibliothèque nationale.

L’événement était placé sous le thème « Le bilinguisme syndical dans le secteur de l’éducation ».

Le paneliste, le secrétaire général de la Confédération Indépendante des Syndicats du Tchad (CIST), M. Mahamat Nasradine Moussa, a porté sur l’enseignement des deux langues officielles du pays : le français et l’arabe.

Selon lui, ces langues peuvent être dispensées soit par un seul enseignant polyvalent, soit par des professeurs spécialisés.

Il a souligné que l’élève, qu’il suive sa scolarité en arabe ou en français, ne peut recevoir un enseignement identique dans les deux langues. «

Dans notre programme scolaire, le système éducatif prévoit l’enseignement des deux langues officielles, mais elles sont fondamentalement différentes », a précisé M. Mahamat Nasradine Moussa.

Le secrétaire général de la CIST a rappelé que l’article 9 de la Constitution reconnaît le français et l’arabe comme langues officielles du Tchad.

Il a également cité la loi n°16 portant orientation du système éducatif, qui stipule que l’enseignement doit être dispensé dans ces deux langues.

Pour rendre le bilinguisme effectif, M. Mahamat Nasradine Moussa a exhorté les autorités compétentes à adopter un décret d’application permettant la mise en œuvre concrète de la loi 16, notamment dans sa dimension de gestion du bilinguisme éducatif au Tchad.
Salahadine Mahamat Hassan

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