Le Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP) a présenté ce 20 septembre 2025 à N’Djamena, un mémorandum dénonçant la dérive institutionnelle et la crise socio-économique que traverse le Tchad actuellement.

Le document présenté sous le titre « Tchad, État dealer et informel, gouvernance hasardeuse, prison à ciel ouvert », de 46 pages dresse un tableau sombre du pays, marqué par la dérive autoritaire, la déliquescence institutionnelle et la précarité généralisée durant et après la transition menée par Mahamat Idriss Déby Itno.

Dans sa déclaration, l’un des porte-paroles du GCAP, M. Max Kemkoye a pointé du doigt le dysfonctionnements majeurs dans le fonctionnement des institutions, dénonçant leur inefficacité, leur illégitimité et le non-respect des règles constitutionnelles. Il accuse la présidence de la République d’avoir banalisé la fonction suprême et perdu le contrôle sur les centres de décision, laissant le pays « livré aux quatre vents ».

Sur le plan national,le GCAP a abordé plusieurs sujets touchant, persistante, le système éducatif, la pauvreté endémique, l’insécurité galopante, le manque de travail de la jeunesse, la dégradation des services de santé etc.

Le GCAP estime que le climat des affaires au Tchad est morose, et la démocratie est menacée par une militarisation rampante.

Pour les membres du GCAP, depuis 34 ans, le Tchad est devenu un pays sans hiérarchie, sans contrôle, sans règles.

Il propose un dialogue républicain structuré, une réforme des ordonnances de transition, la normalisation des institutions et une refondation du secteur sécuritaire.

Les membres du Groupe de Concertation des acteurs Politiques (GCAP) appelle à une réconciliation nationale inclusive et menace, en l’absence de réformes rapides, de lancer une grève politique et citoyenne générale, précédée d’une vaste campagne de sensibilisation dans les 23 provinces.

Ces derniers exhortent les forces vives, les citoyens engagés et la diaspora à s’unir pour briser les chaînes de l’oppression, car ajoutent-t-ils, le Tchad n’appartient pas à une junte prédatrice, mais à son peuple souverain.

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