jeudi, juillet 3, 2025
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Mini-Sommet Trump–Afrique à Washington

Du 9 au 11 juillet, cinq chefs d’État africains sont attendus à Washington pour un sommet restreint avec Donald Trump, axé sur l’économie et la sécurité. Cette initiative intervient alors que 25 pays africains, dont plusieurs représentés, sont menacés d’interdiction d’entrée aux États-Unis.

Alors que les États-Unis multiplient les initiatives pour renforcer leur présence économique sur le continent, l’administration Trump organise du 9 au 11 juillet un mini-sommet à Washington avec cinq chefs d’État africains, sur fond de menaces de restrictions d’entrée visant une large partie du continent.

Selon Africa Intelligence et FrontPage Africa, les présidents Joseph Boakai (Libéria), Bassirou Diomaye Faye (Sénégal), Mohamed Ould Cheikh el Ghazouani (Mauritanie), Brice Clotaire Oligui Nguema (Gabon) et Umaro Sissoco Embaló (Guinée-Bissau) prendront part à cette réunion de haut niveau. Elle portera sur la coopération économique, la diplomatie commerciale et les enjeux sécuritaires, dans un format resserré qui tranche avec les grands sommets multilatéraux habituels.

Ce mini-sommet intervient quelques jours seulement après le 17ᵉ Sommet États-Unis–Afrique des affaires, tenu à Luanda, où plus de 2,5 milliards de dollars d’accords ont été conclus entre partenaires africains et américains. Pour Washington, il s’agit de donner une suite ciblée à cette dynamique, en misant sur des partenariats fondés sur l’investissement et la réciprocité, selon un communiqué du Département d’État américain.

Mais cette volonté d’approfondir les relations économiques contraste avec une autre réalité : selon des documents internes révélés par Reuters et le Washington Post, les États-Unis envisagent d’interdire l’entrée sur leur territoire à 25 pays africains, invoquant des problèmes de fiabilité des documents d’identité, de fraudes administratives ou encore des dépassements de visa. Le Sénégal, la Mauritanie, le Gabon et le Libéria — dont les dirigeants sont attendus à Washington — figurent sur cette liste transmise aux diplomates africains le 14 juin dernier.

Ces menaces de restriction, présentées comme des mesures de sécurité nationale, jettent une ombre sur la stratégie africaine de l’administration Trump, fondée officiellement sur une coopération économique « gagnant-gagnant ». En juin, une première vague d’interdictions avait déjà touché une douzaine de pays, dont le Tchad et la République du Congo.

En recevant cinq chefs d’État à Washington, l’administration américaine tente d’installer un dialogue à haut niveau avec certains partenaires jugés stratégiques, notamment sur les questions de minéraux critiques, de sécurité maritime dans le golfe de Guinée et de lutte contre le crime organisé.

Reste à savoir si ce mini-sommet permettra d’aplanir les tensions provoquées par les annonces de restrictions migratoires, alors même que les États-Unis affirment vouloir bâtir une nouvelle ère de coopération économique avec l’Afrique.

Apanews

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