Pour faire face à la demande croissante en viande ovine pendant la Tabaski, et à la difficulté d’approvisionnement provenant des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), le gouvernement ivoirien a mis en place un plan stratégique exceptionnel.
Le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, a présenté ce vendredi à son cabinet, au Plateau les dispositions prises par le gouvernement pour assurer l’approvisionnement en bétail pour la fête de Tabaski prévue le vendredi 6 juin 2025.
« Ce plan stratégique a pour objectif de disposer en quantité suffisante et en qualité du bétail dans les marchés pour satisfaire la demande nationale et garantir des offres de prix accessibles à toutes les couches sociales », a indiqué le ministre.
Grâce à une convention de coopération signée, le Tchad sera chargé d’approvisionner la Côte d’Ivoire avec 20 000 têtes. Selon Sidi Touré, « cette mobilisation vise à terme, l’approvisionnement continu de nos marchés par la production locale ».
Le ministre a souligné à cet effet que la Côte d’Ivoire n’importe pas les ovins pendant la période de tabaski par manque d’animaux sur le sol ivoirien, mais plutôt en raison du choix des consommateurs qui préfèrent les moutons sahéliens qui ont des conformités plus grandes que nos « djallonké » nationaux.
« A titre d’illustration, le cheptel national d’ovin est estimé à plus de 3 millions de têtes », a ajouté le ministre Sidi Touré. Une autre action forte entreprise par le gouvernement concerne la sensibilisation des acteurs locaux.
Dans le cadre du Groupe de Travail interministériel en charge du Suivi de l’approvisionnement des marchés (GT-SAM), cadre d’échanges avec les acteurs, des lignes d’approvisionnement alternatives ont été identifiées.
Ces lignes d’approvisionnement intègrent l’Est de la Côte d’Ivoire (Doropo, Soko, Takikro et Noé), en complément aux couloirs traditionnels qui partent de Dori au Burkina Faso à Abidjan, en passant par Ouagadougou, Bobo, Ouangolo, Bouaké, Yamoussoukro et Abidjan.
Les besoins en consommation annuelle de bétail en Côte d’Ivoire sont compris entre 300 000 et 350 000 ovins, avec un pic observé pendant la période de Tabaski qui avoisine les 120 000 têtes. Quelque 70% des besoins en viande ovine proviennent du cheptel national et les 30% restants sont comblés par des importations en provenance essentiellement des pays de l’AES.
APANEWS