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Société : L’ONG Medev célèbre la journée internationale de la presse

« Médias libres, démocratie forte : quel avenir pour la liberté de la presse à l’ère de la désinformation ?». C’était le thème d’une causerie-débat, couplée à l’exposition photos des figures historiques de la presse tchadienne qui ont marqué l’empreinte emblématique à la presse tchadienne. Organisée ce vendredi, 3 mai 2025, à l’espace Betna par l’ONG Médias pour le développement (MEDEV), à l’occasion de la journée mondiale de la presse, édition 2025.

Un panel de grandes figures de la presse tchadienne, composé de M. Laldjim Narcisse (correspondant de Reporters sans frontières), l’actuel conseiller à la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA) M. Laoro Gondjé et le journaliste indépendant et analyste politique M. Azoudoum Aweina Gédéon ont échangé avec les journalistes sur  l’évolution de la presse, ainsi que la liberté de la presse au Tchad.

Le conférencier M. Laldjim Narcisse a axé son intervention sur l’état des lieux et les conditions d’exercice du métier de journaliste au Tchad. Il a rappelé que la liberté de la presse s’est installée au Tchad avec l’arrivée au pouvoir du Mouvement patriotique du salut (MPS). C’est à partir là précise-t-il que la liberté de la presse a été proclamée au Tchad, le 4 décembre 1990 par le président Idriss Deby Itno. Il a également souligné que la liberté de la presse est consacrée dans la Constitution de la République du Tchad. Selon Laldjim Narcisse, ce discours a posé les jalons de la liberté. « La liberté de la presse est le baromètre de la démocratie. Mais, aujourd’hui, avec la désinformation, les journalistes ont des difficultés », a-t-il constaté. Tout en  recommandant la formation des journalistes en fact-checking.

M. Laldjim Narcisse n’a pas manqué de déplorer la détention de plus de deux mois des journalistes et collaborateur à la Maison d’arrêt de Klessoum. Car, dit-il, la place du journaliste n’est pas en prison, c’est dans une salle de rédaction.

De son côté, le journaliste indépendant, M. Azoudoum Aweina Gédéon, a quant à lui, rappelle à la responsabilité des journalistes.  Tout en proposant que pour combattre la désinformation, il est essentiel de renforcer la capacité des journalistes dans l’exercice de leur métier. « La désinformation est l’une des préoccupations majeures dans les pays démocratiques. Elle vise à manipuler une opinion », résume, l’analyste politique M. Azoudoum Aweina Gédéon, tout en ajoutant que l’idéal démocratique voudrait que les citoyens accèdent librement à l’information puisqu’ils doivent participer à la gestion de la chose publique.

Pour sa part, le conseiller à la HAMA, M. Laoro Gondjé, a déclaré que depuis 1990 à nos jours, l’exercice de la presse au Tchad s’est amélioré. «Nous constatons que le paysage médiatique tchadien a grandi avec la naissance de plusieurs médias, notamment, les radios, télévisions, ainsi la presse en ligne et le journal sur papier», a-t-il justifié.

En parlant de la liberté de la presse au Tchad, M. Laoro Gondjé se dit optimiste. Toutefois, il est très satisfait de foisonnement réel du paysage médiatique au Tchad. Car selon lui, l’on note l’existence de plus de 20 radios privées, rien que pour la ville de N’Djaména, sans compter celles des provinces, d’une centaine des médias en ligne, ainsi que des télévisions.

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