Dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre édition 2022, le directeur pays CARE International au Tchad docteur Amadou Bacoum a animé ce vendredi 9 décembre 2022, une conférence sur le thème « Rôle des médias dans la lutte contre les violences basées sur le genre », au bureau de son organisation au quartier Sabangali, dans le 3e arrondissement de la ville de N’Djaména.
Docteur Amadou Bacoum a présenté des chiffres sur l’ampleur des questions de violence basée sur le genre dans les zones d’intervention de CARE au Tchad. Entre 2021-2022, CARE a enregistré, 29 192 cas de violence basée sur le genre dont 29 136 cas sur les femmes et 56 cas sur les hommes soit 99, 80 % des cas concernent les femmes et jeunes filles.
Ces violences sont catégorisées de manière suivante. 53 % de violences physiques, 17, 7 % violences psychologiques, 13 % déni de ressources, 8 % violence sexuelle, 8 % mariage précoce et enfin, 0,3 % viol.
Le directeur pays CARE International au Tchad indique cette conférence vise à engager les médias pour passer le message de plaidoyer, mais surtout à emmener les médias à jouer pleinement leur rôle en tant que 4e pouvoir dans cette lutte commune. « C’est à travers vos canaux de communication que le message de promotion des droits et en particulier de ceux de la femme et de la fille est véhiculés en vue d’apporter de changement réel au sein des communautés », a déclaré docteur Amadou Bacoum.
Tout en regrettant que les pesanteurs socioculturelles au Tchad ne favorisent pas l’épanouissement des femmes et ce qui laisse que ces pratiques des violences basées sur le genre au Tchad sont récurrentes. Il suggère aussi que chaque personne doit communiquer et dialoguer pour éviter toutes les violences au sein de leur famille. « La femme a un rôle non-négligeable dans la société », lance le directeur pays CARE International au Tchad, docteur Amadou Bacoum.