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Enlèvements et prise d’otages : Il s’agit d’une traite des personnes, selon Versinis

Le président du Collectif Tchadienne Contre la Vie Chère, Dingamnayal Nely Versinis a restitué, au cours d’une conférence de presse animée ce vendredi 02 octobre 2020, la mission qui la conduite dans le Mayo-Kebbi géographique, la Tandjilé, du Mandoul et du Logone oriental qui font face à des actes d’enlèvements et prise d’otages contre rançon qui constituent selon lui une traite des personnes, au même titre que le trafic sexuel, le service domestique ou encore le phénomène d’enfants bouviers.


Il rapporte que durant deux décennies, hommes, femmes et enfants des régions précitées n’ont plus de sommeil et les localités du Mayo-Kebbi Ouest et Est, constitue un bastion des enlèvements des personnes contre rançon. « Nous avons décidé, non seulement de dénoncer ce phénomène, mais d’attirer l’attention de l’opinion. Car l’impact socioéconomique de cette pratique criminelle sur les populations n’est plus à démontrer », a déclaré le président Dingamnayal Nely Versinis.


Pour lui, le bilan est lourd, des villages abandonnés, des personnes déplacées, des pères de famille appauvris pour avoir vendu leur bétail pour payer la rançon. « Là-bas, il est devenu difficile pour nos concitoyens de se déplacer d’un village à un autre, d’aller dans les marcher hebdomadaire sans être aperçu et visé par les bandits de grand chemin armés jusqu’aux dents. Ces derniers, cibles les fortunés pour prendre leur proche en otage. Depuis bientôt 20 ans, c’est un péché que d’avoir des biens, d’être riche dans ces régions précitées », informe, le président du Collectif Tchadienne Contre la Vie Chère.
Tout en se posant la question de savoir pourquoi cela n’arrive qu’aux citoyens du Mayo-Kebbi géographique, de la Tandjilé, du Mandoul et du Logone oriental ? L’armée nationale tchadienne s’est engagée au-delà de nos frontières pour lutter contre les terroristes. Pourquoi n’intervient-elle pas pour bouter hors de nos frontières ces hors-la-loi qui freinent le développement socio-économique de nos régions ?


Dingamnayal Nely Versinis rappelle qu’au départ, les enlèvements contre rançon se pratiquaient au sein des communautés foulbés au Cameroun et au Nord de la Centrafrique et ils visaient les enfants des éleveurs qu’on arrachait dans les bras de leurs mamans. « De 2000 à 2020, les cas d’enlèvements contre rançon aux conséquences malheureuses sont innombrables dans la partie Sud-Ouest du Tchad avec le Cameroun et la République Centrafricaine. Face à ce drame qui se déroule sous nos yeux, le gouvernement ne fait rien », souligne-t-il. D’après lui, que fait le gouvernement de la 4ème République, nous en appelons aux plus hautes autorités, aux élites des régions victimes de ce commerce de la honte et aux partenaires au développement. Si rien n’est fait, prévient-t-il « nous assisterons à une autre crise humanitaire de plus grande envergure. Car la Traite des personnes est une réalité dans cette partie du pays qu’on appelle le Triangle de la mort ».

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