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Restriction des réseaux sociaux : Le gouvernement interpellé par deux avocats

Deux avocats tchadiens, maîtres Frédéric Nanadjingué et Maxwell Loalngar, ont, dans un point de presse, ce mardi 4 août 2020, à la maison des médias du Tchad, interpellé le gouvernement à prendre ses responsabilités face à la mauvaise utilisation des réseaux sociaux par l’entremise de l’ANSICE et de l’appareil judiciaire, « plutôt que de priver tous les citoyens quant à la jouissance de leur droit et liberté fondamentaux ».
La réaction de ces avocats fait suite à la restriction, d’une part des réseaux sociaux, et d’autre part de la coupure d’Internet dans les provinces du pays. Ceci, regrettent-ils, se passe en ce temps de la COVID 19 où communiquer entre les proches dispersés par les diverses mesures barrières est devenu une nécessité impérieuse.
Les avocats regrettent que, cette coupure et restriction soient intervenues depuis le 22 juillet 2020, sans aucune explication officielle de la part du gouvernement. Selon des sources non officielles, la décision du gouvernement est intervenue à cause de la prolifération des messages haineux via les réseaux sociaux, surtout Watsapp. Le jour de la fête de Tabaski, le chef de l’Etat, après la prière, avait évoqué la question en indexant une « mauvaise utilisation des réseaux sociaux », regrettant que ceci soit devenu le terreau fertile des messages de haine et de division.
Pour les deux défenseurs des droits humains cela constitue une violation de la liberté dexpression, de communication et d’information constitutionnellement consacrée ainsi que les droits élémentaires du consommateur tchadien, censés être à l’abri grâce à la loi n°005/PR/2015 portant protection du consommateur au Tchad.
« Le Tchad dispose de mécanismes de protection des individus ou communauté d’individus contre les atteintes diverses causées aux moyens des technologies de l’information et de communication. Il existe de ce fait toute une série dinfractions pénales et de procédures aux fins des poursuites judiciaires, quil s’agisse d’incitation à la haine raciale, ethnique, tribale, religieuse, d’apologie du terrorisme, d’atteinte à la vie privée ou encore d’usurpation de titre », soulignent-ils.
Maîtres Frédéric Nanadjingué et Maxwell Loalngar estiment qu’il est tout à fait possible d’identifier à ce jour les auteurs des messages de haine, à travers l’ANSICE (Agence nationale de sécurité informatique et de certification électronique), tout comme l’ANS (agence nationale de sécurité) dont les agents sont très futés quand il s’agit de recueillir des informations sur le citoyen lambda.
Ainsi, les deux avocats trouvent injuste de priver tous les tchadiens dun droit à cause d’une poignée d’individus, taclant au passage les sociétés de téléphonie mobile qui sont toujours promptes à appliquer les mesures de restriction, sans respecter leurs clients.

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