Le dépôt de dossier pour le recrutement à l’université de N’Djaména reste un vrai calvaire pour les nouveaux bacheliers.
Lancé depuis quelques jours, le recrutement des nouveaux étudiants dans les différentes facultés de l’université de N’Djaména n’est pas facile. Il faut faire des gymnastiques pour s’approcher du guichet et remettre son dossier en attendant sa chance pour y figurer sur la liste des nouveaux étudiants retenus pour l’année 2021-2022.
Ce lundi 8 novembre 2021, la cour de Rectorat de l’université de N’Djaména est bondée de monde.
Munis de leurs enveloppes contenant leurs dossiers, les futurs étudiants se retrouvent en groupes de quatre voire cinq pour enchaîner des débats sur les filières et les options qu’ils doivent choisir pour leur future carrière.
Parmi eux, il y a certains, qui viennent dès l’aube, pour avoir les premières places et attendre devant l’unique guichet, qui s’ouvre aux alentours de 9 heures, pour le dépôt de tous les dossiers dans les différents départements.
Presque tous les bacheliers rencontrés jurent quitter, très tôt la maison, vers 3 heures ou 4 heures du matin. Et pourtant le Rectorat n’ouvre ses guichets qu’à partir de 8 heures. » « Nous nous restons dans les rangs et à 8h 45 min, ils ont fermé les guichets, surtout pour le département de Sciences Humaines et de la Communication, comme nous sommes nombreux » confie Moussa Adoum, un nouveau bachelier postulant pour le département de la Communication.
« C’est un véritable désordre qu’organise les postulants. Il n’a jamais eu le respect de l’ordre d’arrivée dans le rang. On se met dans les rangs et certains viennent pour rester devant nous, pour nous bousculer. On se serre avec tous les risques. Parmi nous, des voleurs profitent pour dérober nos téléphones et autres objets précieux », s’en plaint dame Rémadji.
Elle demande aux responsables du Rectorat de mettre les tickets d’enregistrement des candidats par ordre d’arrivée. « Nous arrivons à 3 heures du matin et ceux qui viennent à 8 heures font des désordres. Au département des Sciences humaines, nous sommes la Chine populaire ».
Il faut rappeler que le délai fixé pour le dépôts des dossiers est très court. De même, certaines filières ont déjà clôturé compte tenu de nombre important des dossiers enregistrés.
Par manque de service d’orientation, le guichetier notifie et oriente des dossiers pour le service de la scolarité, qui remet, à son tour, un reçu pour le versement de la somme de 50 000 Fcfa à la banque avant que le nouveau étudiant passe devant l’équipe d’enrôlement, pour être dans la base de données de l’université de N’Djaména.
Les candidats interpellent les services de la scolarité à revoir l’horaire d’ouverture et de fermeture de guichets.
Profitant de ce moment propice, les vendeurs ambulants des enveloppes, les photocopieurs, situés dans les parages, multiplient leur chiffre d’affaires. Même les gendarmes, en faction à l’entrée du Rectorat, se frottent les mains en gardant les motocyclettes à 200 Fcfa.
Ismail Mahamat Khamis
