A l’instar des pays du monde membre des Nations Unies, le Tchad célébrera demain, le 23 septembre la Journée Internationale de Langue des Signes(JILS). A cette occasion, la ministre de l’Action sociale, de la solidarité et des affaires humanitaires Mme Zara Mahamat Issa a fait une déclaration ce lundi, 23 septembre 2025, à son cabinet, marquant la commémoration de cette journée.
Placée sous le thème « Pas de Droits l’Homme sans Droit en langues de langues signe ». La ministre a souligné que cette célébration appelle au respect des Droits des personnes sourdes. D’après elle, cette journée mettra en exergue, la richesse, la diversité et la dignité que revêtent ces langues visuelles très souvent ignorées et mal connues du commun de mortels.
« Loin de célébrer cette journée qu’à travers les mots, nous appelons à l’accessibilité des services en langue des signes. Les langues des signes doivent être officiellement reconnues car, défendre les Droits Humains, c’est entendre toutes les voix, même celles qui s’expriment avec les mains », a-t-elle appelé.
Mme Zara Mahamat soutient que les langues de signes ne constituent pas un simple outil de communication, car dit-elle, elles sont des langues à part entière avec leur culture, leur grammaire et leur histoire. Mais, a-t-elle ajouté, ce sont des véritables ponts pour l’accès aux services de bases savoir l’éducation, la santé et l’emploi pour des millions des personnes sourdes et malentendantes dans le monde.
D’après la cheffe du département de l’action sociale, cette Journée Internationale des langues des signes a été proclamée par l’Assemblée Générale des Nations Unies en 2017, dans sa résolution 72/161. Pour elle, cette journée met l’accent sur la nécessité de préserver les langues des signes en tant qu’élément essentiel de la diversité linguistique et culturelle à l’échelle mondiale et de favoriser l’accès aux services de l’information, de communication et à une éducation de qualité dans ces langues.
La ministre Zara Mahamat Issa n’a pas manqué de souligner l’attention particulière qu’accorde le Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno à la problématique de la prise en compte des mesures facilitant l’inclusion des personnes handicapées dans tous les domaines à travers les 100 actions et 12 chantiers notamment le chantier trois(3) relatif à la « promotion d’un Etat solidaire pour tous ».
La Convention des Nations Unies relative aux Droits des personnes handicapées reconnait l’égalité entre les langues des signes et les langues parlées et engage les Etats parties à faciliter le recours et l’apprentissage dans l’objectif de promouvoir l’identité linguistique de la communauté sourde et de sensibiliser l’opinion publique à l’importance des langues des signes pour la pleine réalisation de ses droits fondamentaux.
MSK. Lawandji