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La présidente de la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA), Mme Halimé Assadya Ali, a ouvert ce mardi, ce mardi, 9 décembre 2025, à l’École Nationale de la Formation Judiciaire (ENFJ), au quartier N’Djari, dans la commune du 8ème arrondissement de N’Djaméne, une session de formation consacrée au renforcement des capacités des journalistes dans le traitement de l’information judiciaire, en présence du ministre de la Justice Garde des Sceaux, Chargé des Droits Humains Dr Youssouf Tom, ainsi que plusieurs responsables des médias.
C’est une initiative de l’Union des Journalistes Tchadiens(UJT) en collaboration avec l’École Nationale de la Formation Judiciaire à l’intention des journalistes des médias publics et privés. Elle vise à familiariser les reporters aux lexiques juridiques et d’acquérir des bonnes pratiques afin de traiter les informations judiciaires dans le respect de l’éthique et de la déontologie. Egalement de doter les journalistes des compétences nécessaires pour couvrir avec rigueur, responsabilité et équilibre un domaine aussi sensible que celui de la justice et de l’information judiciaire.
Le président de l’UJT, M. Abbas Mahamoud Tahir, a expliqué que ces approximations ne sont pas les résultats d’un manque de volonté, mais plutôt le signe d’une nécessité, celui de former les journalistes à la complexité de l’univers judiciaire. C’est dans cette perspective, dit-il, que l’UJT, à travers son plan stratégique, a fait de la professionnalisation et la spécialisation des journalistes l’un de ses axes prioritaires, notamment en matière de formation judiciaire. «Cet atelier constitue une occasion unique d’approfondir la compréhension du système judiciaire tchadien, les droits fondamentaux tels que la présomption d’innocence et le droit à la défense, les textes et les lois, les procédures, les principes d’déontologie propres au traitement de l’information judiciaire, ainsi que les techniques professionnelles de la chronique judiciaire », a-t-il déclaré.
Selon lui, cet atelier vise à former des journalistes capables de couvrir un procès avec précision, de comprendre le langage juridique, de contextualiser correctement les décisions judiciaires et de communiquer sans porter atteinte aux droits des personnes. Tout en exhortant les participants, à faire de cet atelier, un espace d’apprentissage intense d’échanges, de questionnements et de constrictions collectives.
Le ministre de la Justice Garde des Sceaux, Chargé des Droits Humains, Dr Youssouf Tom, a déclaré que la presse est qualifiée de 4ème pouvoir et joue un rôle primordial dans la société. Selon lui, elle peut pacifier un peuple mais aussi que par cette même arme, elle peut contribuer à désagréger une société. «L’importance de votre métier, vous avez la responsabilité de distiller des informations vraies, objectives et non faire de la désinformation dans le but de nuire au pays ou à tel ou tel individu », a affirmé le chef de département de la justice. Tout en lançant un appel aux participants d’être non seulement assidus mais de poser des questions pour mieux assimiler les procédures judiciaires.
En ouvrant les travaux de l’atelier, la présidente de la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA), Mme Halimé Assadya Ali, a souligné l’importance du rôle des médias dans la promotion d’une justice comprise et respectée. Selon elle, les journalistes sont des acteurs clés de la communication publique, dont, ils sont tenus de présenter les faits judiciaires avec rigueur, impartialité et respect de l’éthique professionnelle. Mme Halimé Assadya Ali a insisté sur la nécessité de préserver la dignité des personnes concernées et de veiller à ce que l’information diffusée ne porte pas atteinte aux principes fondamentaux du droit.
Salahadine Mahamat Hassan

