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Les habitants de l’ancien village d’Amsinéné, aujourd’hui intégré à la commune du 1er arrondissement de N’Djaména, expriment leur inquiétude face à un risque d’expropriation et sollicitent le bornage officiel de leurs parcelles.

Selon le délégué du quartier, M. Hassan Makaila, leurs terrains avaient été initialement récupérés par le gouvernement sous prétexte que la zone serait destinée à un usage industriel, avec la promesse d’un relogement sur un autre site.

Il affirme qu’après plus de trois ans, les démarches pour faire borner les parcelles sont toujours bloquées au niveau du service du cadastre, sans explication officielle.

« En 2019, les autorités ont finalement reconnu que la zone d’Amsinéné n’était pas classée comme zone industrielle, ce qui ouvre la voie à une régularisation pour les habitants », affirme pour sa part Hissein Mahamat Adam.

Le délégué s’inquiète de la présence répétée d’individus non identifiés se présentant au quartier, parfois en l’absence des chefs de famille, affirmant être envoyés par le ministère de l’Aménagement du territoire ou le cadastre, mais sans aucun ordre de mission officiel.

Les habitants dénoncent ces visites et demandent leur arrêt immédiat.

« Nous n’avons que ces terrains, c’est notre seul patrimoine, et nous voulons les transmettre à nos enfants », déclare M. Makaila.

Il exige le bornage immédiat des parcelles, dénonce les menaces persistantes et tient pour responsable le directeur général du cadastre, qu’il accuse d’entretenir délibérément l’incertitude.

Sagnoudji Francine

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