Huit créateurs de contenu TikTok ont été placés en détention provisoire ce début août en Égypte, accusés de diffuser des vidéos jugées « obscènes » et contraires aux « valeurs familiales ».
Les autorités égyptiennes ont arrêté huit créateurs de contenu TikTok et placé deux autres sous caution, dans le cadre d’une vaste enquête pour « gains illégaux » et « blanchiment de fonds », a annoncé le parquet vendredi 8 août. Les avoirs des mis en cause ont été gelés, leur matériel saisi et ils figurent désormais sur une liste d’interdiction de voyage.
Le ministère de l’Intérieur évoque des vidéos contenant un langage « obscène », violant la « morale publique », et constituant un « abus des réseaux sociaux »
L’Égyptian Initiative for Personal Rights (EIPR) dénonce une répression ciblée à l’encontre de femmes issues de milieux modestes, engagée dans un discours moral sans justification claire.
Selon le parquet, certaines ont admis avoir publié ces contenus pour « augmenter leurs vues » et générer des profits
Les députés Ahmed Badawy et d’autres responsables parlementaires ont donné à TikTok trois mois pour aligner ses contenus sur les standards « moraux et sociaux totalement conformes aux valeurs égyptiennes » ou risquer une interdiction du réseau
Ce mouvement s’inscrit dans le cadre d’un renforcement de la régulation du numérique en Égypte, où des appels au bannissement de TikTok ont émergé en raison de sa supposée influence « dangereuse sur la jeunesse », qualifiée par certains députés de « menace aussi grave que la drogue ».
Apanews