dimanche, juillet 13, 2025
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Afrique : les dirigeants appellent à accélérer l’intégration

Les dirigeants africains ont appelé dimanche à Malabo à accélérer l’intégration continentale, en mettant l’accent sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), la transformation locale des ressources et la lutte contre les flux financiers illicites, lors de la 7ᵉ Réunion de coordination semestrielle de l’Union africaine (UA).

La capitale équato-guinéenne a accueilli plusieurs chefs d’État et de gouvernement, les dirigeants des communautés économiques régionales (CER), ainsi que des hauts responsables de la Commission de l’UA pour une rencontre stratégique, marquant les pas à franchir pour l’accélération de l’intégration du continent.

Malabo, « maison commune des Africains »

Le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo a salué l’esprit panafricain de la ville de Sipopo, « conçue pour être la ville de l’Union africaine, la maison commune de tous les Africains ». Il a remercié les participants pour leur engagement et rappelé le rôle de son pays dans l’accueil d’événements panafricains.

Le président de la Commission de l’UA, Mahmoud Ali Youssouf, a souligné les atouts stratégiques du continent : « L’Afrique détient 50 % des réserves mondiales de manganèse, 80 % de platine, 47 % de cobalt », ainsi que des ressources pétrolières, gazières et agricoles. Selon lui, le continent est sur la voie de devenir « le principal moteur de la croissance mondiale », avec 52,6 milliards de dollars d’investissements directs étrangers et près de 95 milliards de transferts monétaires de la diaspora en 2024.

Il a mis en avant les efforts pour transformer localement les matières premières — cuivre en Zambie, phosphate au Maroc, textile en Éthiopie, pierres précieuses au Botswana — et renforcer la chaîne de valeur agricole, du coton au cacao.

ZLECAf : +50 % de commerce intra-africain d’ici 2035

La ZLECAf reste au cœur des priorités, avec une augmentation attendue du commerce intra-africain de plus de 50 % d’ici 2035, a rappelé Youssouf. Plus de 20 pays participent déjà à l’initiative de commerce guidé, tandis que la levée des barrières tarifaires et non-tarifaires demeure un défi.

Mahmoud Ali Youssouf a également alerté sur « les flux illicites de l’ordre de 100 milliards de dollars qui minent les économies africaines », plaidant pour leur éradication. Il a encouragé les États à mobiliser davantage de ressources domestiques, élargir les bases fiscales, émettre des bons souverains et lever des fonds sur les marchés financiers.

Le thème annuel 2025, « Justice pour les Africains et les Afrodescendants par les réparations », a été largement discuté. Obiang a souligné que ces réparations « ne sont pas des gestes symboliques, mais des exigences structurelles pour la guérison du continent ».

Le président angolais Joao Lourenço, également président en exercice de l’UA, a annoncé deux rendez-vous majeurs : une conférence sur le financement des infrastructures (28-31 octobre à Luanda) et une conférence sur les conflits africains (septembre à New York). Il a également salué le mécanisme tripartite SADC–COMESA–EAC, qui regroupe désormais 29 pays représentant 53 % des États membres de l’UA, 60 % du PIB continental et 800 millions d’habitants.

Une voix africaine unie

« Dans un monde chaque fois plus multipolaire, l’Afrique ne peut continuer à parler avec des voix dispersées », a insisté Joao Lourenço, appelant à renforcer la position commune du continent sur la scène internationale.

La prochaine réunion de coordination semestrielle de l’UA devrait poursuivre ces discussions pour accélérer l’intégration et consolider la souveraineté économique de l’Afrique.

Apanews

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