vendredi, juillet 11, 2025
spot_img
AccueilTchadTchad : 136 cas de décès enregistrés dans 25 conflits intercommunautaires

Tchad : 136 cas de décès enregistrés dans 25 conflits intercommunautaires

Entre le 1er janvier et le 30 juin 2025, 25 conflits intercommunautaires et intracommunautaires ont été rapportés au Tchad par le bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Selon le document, ce chiffre marque une baisse de 10,7 % par rapport au second semestre 2024 (28 incidents) et une diminution de 3,9 % par rapport à la même période en 2024 (26 incidents).

Toutefois, l’OCHA précise que ces conflits survenus au premier semestre 2025 ont entraîné un nombre de victimes plus élevé que lors de chacun des deux semestres précédents.

« Ils ont fait 136 morts et 166 blessés, contre 71 morts et 61 blessés au second semestre 2024, et 111 morts et 88 blessés au premier semestre de la même année. La majorité des victimes enregistrées durant cette période sont des enfants et des femmes », rapporte, l’OCHA.

Selon le bureau de la coordination des affaires humanitaires du Tchad la classification des conflits enregistrés au cours de la période montre que 52 % sont de nature intercommunautaire, 24 % résultent de tensions entre cultivateurs et éleveurs, et 24 % sont liés au foncier.

Par ailleurs, 60 % des conflits (15 incidents) ont été signalés dans les provinces du Sud. La province du Lac est celle qui a enregistré le plus grand nombre de conflits, soit 28 % (7 incidents) des cas rapportés.

Au total, 12 500 personnes se sont déplacées à la suite de trois conflits survenus dans les provinces du Logone Occidental et du Mayo-Kebbi Ouest au cours des mois de mai et juin 2025.

Pour l’OCHA des discordes entre les communautés sur l’accès aux polders et aux ressources naturelles, les défis liés au foncier, aux cohabitations entre éleveurs et agriculteurs sont autant de facteurs à l’origine des conflits. « Bien souvent, les communautés ont recours à des actes de représailles assez violents pour résoudre leurs différends, au lieu de recourir aux moyens conventionnels de prévention et de règlement des conflits », déplore, le bureau de la coordination des affaires humanitaires du Tchad.

 Les conflits enregistrés durant la période sous revue se sont aussi manifestés par la destruction d’habitations, l’incendie de réserves de nourriture, la perte de bétail, etc. : toutes choses qui exacerbent les défis de protection des civils, de la sécurité alimentaire, de la cohabitation pacifique et d’accès humanitaire.

Pour prévenir et gérer ces conflits, l’OCHA, propose entre autres le renforcement la gouvernance de l’accès aux polders, le recours aux routes de transhumance, d’une part, et d’investir dans des pratiques plus sûres de prévention et de gestion des conflits communautaires, d’autre part.

En outre, il conviendrait de renforcer les programmes de stabilisation et de consolidation de la paix, tout en prenant en compte les enjeux du changement climatique et de la gestion durable des ressources naturelles. Dans plusieurs localités récemment touchées, les autorités nationales et les leaders communautaires se sont engagés dans des campagnes de sensibilisation à la tolérance, à la cohésion sociale et à la paix.

RELATED ARTICLES

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

- Advertisment -spot_img

Most Popular

Recent Comments