Le secrétaire général de la section provinciale du Syndicat des Enseignants du Tchad (SET) de la commune de N’Djaména, M. Abdelkadre Djibia a dressé par une conférence de presse animée ce vendredi, 18 avril 2025, un tableau sombre des conditions de vie et de travail des enseignants.
Il a dénoncé le non-respect des engagements pris par le gouvernement, l’état délabrement avancé des infrastructures scolaires au Tchad. « Le gouvernement reste muet et inactif face aux cris des enseignants. Aucune mesure, aucune solution n’est envisagée pour minimiser son impact sur la vie de citoyen. Les enseignants broient du noir. Les enseignants ne vivent que de leurs salaires et n’ont pas d’autres avantages », a relevé, M. Abdelkadre Djibia.
Il a rappelé que malgré la patience, la bonne foi des enseignants et les multiples appels au dialogue, les doléances pourtant légitimes sont ignorées et piétinées.
Au regard de cette situation, la section provinciale du SET de N’Djaména exige du gouvernement la prise en compte des résultats des négociations, notamment la relecture du décret 477 et du cahier de charge du SET qui seraient jusqu’à là restés dans le tiroir du gouvernement. La régularisation rapide de tous les dossiers des enseignants laissés dans l’oubli. L’ouverture d’un dialogue social sincère et constructive vue de créer un climat social apaisé. La levée immédiate de l’arrêté suspendant les autorisations d’étude, ainsi que l’évacuation de tous les dossiers, de projets des avancements, des reclassements, des titularisations, confirmations empilés et bloqués à la direction générale du budget et au contrôle financier pour des motifs fallacieux.
L’intégration des jeunes diplômés des écoles normales supérieures et écoles normales des instituteurs et la simplification du circuit des dossiers de pension des enseignants nouvellement retraités.
M. Abdelkadre Djiabia invite le gouvernement d’honorer impérativement ses engagements et assurer aux enseignants des conditions de travail dignes et valorisantes pour les enseignants. « Aujourd’hui, à N’Djaména aussi bien que dans les autres grandes villes, vous ne trouverez aucune maison à louer à 20 000 francs CFA comme prévu. Contrairement, à la santé, les agents ont 100 000 francs pour le louer. Pourquoi, à l’éducation, les minimise ? Par contre, les frais de transport sont aussi grimpés. C’est pourquoi, le gouvernement doit revoir tous ces points afin d’améliorer les conditions de vie des enseignants », a-t-il conclu.
