Le sort des victimes de l’opération sécuritaire, dite « harmattan », menée par les forces de l’ordre, pour démanteler les nids des bandits, établis dans certains quartiers de la ville de N’Djaména, inquiète certaines organisations de défense des droits de l’homme.
Dans un communiqué de presse, du 15 juillet 2021, le secrétaire général de l’ l’Alliance des Défenseurs des Droits Humains et de l’Environnement au Tchad (ADHET), M. Abba Daoud Nandjédé, s’indigne du sort des populations, dont les habitations sont rasées, par la commission chargée de démanteler les nids de bandits.
D’après le communiqué, cette operation a créé de malheurs sociaux graves, laissant femmes, enfants et personnes de 3ème âge et malades, sans abris et sans aucune mesure d’accompagnement. « Le contexte comme le nôtre, où les bandits se confondent avec les populations, les mesures sécuritaires ne peuvent avoir plus d’impacts et de résultats que, si elles sont accompagnées de stratégies idoines, avec la collaboration accrue des populations », propose l’ADHET.
L’ADHET appelle les communes d’arrondissements, à travers, leurs services sociaux, de mettre en œuvre des plans d’urgences sociaux et de relogement des victimes innocentes.
En outre, l’ADHET, tout en dénonçant la méthode et la période choisie,
appelle le ministère de la sécurité publique, à travers, ses services de renseignements de travailler en collaboradon avec les chefs de carrés et de quartiers, afin de déceler, facilement, les bandits et démanteler leurs rèseaux et les mettre hors d’état de nuire.
Car, pour elle, les mesures consistant à raser, tout un quartier, pour attraper des bandits, sont tout, simplement, inefficaces. « Ce n’est pas en rasant un quartier qu’on peut mettre fin au banditisme, puisque ceux-ci, ne sont pas, tous arrêtés. Et ils trouveront, toujours, d’autres bases arrières, pour se reloger et opérer », prévient le communiqué.
