mercredi, mai 14, 2025
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Tchad: «On ne peut pas renvoyer aux calendes grecques les législatives»

Maintes fois différées depuis cinq ans, les élections législatives au Tchad, qui devaient se tenir en décembre, ont été finalement repoussées au 24 octobre 2021, soit six mois après la présidentielle du 1er avril. Le G24 des partis politiques de l’opposition a publié un communiqué lundi : il rejette ce nouveau calendrier. Membre de ce G24, Mahamat Ahmad Alhabo est secrétaire général du PLD, le parti de l’opposant Ibni Oumar Mahamat Saleh, disparu le 3 février 2008 après son enlèvement. 

RFI : Pourquoi rejetez-vous le nouveau calendrier électoral ?

Mahamat Ahmad Alhabo Parce que nous, on est pour qu’on organise d’abord les législatives et ensuite les présidentielles, à la rigueur on peut cumuler les deux mais on ne peut pas envoyer aux calendes grecques les législatives, et si on organise la présidentielle en avril, il n’est pas du tout certain que les autres élections à savoir les législatives et les communales puissent être organisées plus tard.

En octobre 2021, cela fera six ans que le mandat des députés aura expiré, à l’annonce du premier report vous n’aviez pas imaginé six ans sans élections législatives ?

C’est exactement ça ! Pour lui, la démocratie c’est lui, son élection, mais les autres pouvoirs tels que l’Assemblée nationale, la justice, ne sont pas très importants. C’est un grand problème pour nous, pour notre pays parce que des députés qui n’ont pas de mandat depuis six ans votent des lois et les conventions internationales. Tout ça, ça tombe dans une certaine illégalité et illégitimité.

Il y a cette question du calendrier, mais il y a aussi la question de la crédibilité du processus qui vous inquiète ?

Oui du processus électoral, et de ceux qui sont chargés d’organiser ses élections à qui on a confié la tâche. Nous demandons que le pouvoir arrête de s’ingérer, arrête de donner des oukazes aux membres de la Céni. Il faut qu’il les laisse travailler en transparence, et qu’on élise des hommes indépendants du pouvoir et non des marionnettes.

Mais un recensement électoral biométrique est prévu, c’est plutôt une bonne nouvelle non ?

Oui, on organise un recensement biométrique, mais le jour du vote, vous n’avez pas de kit d’identification, qui identifie que vous êtes le porteur de cette carte et pas une autre personne donc on amuse un peu la galerie, on a dit qu’on a fait un recensement biométrique, mais à quoi sert une carte biométrique si le vote n’est pas biométrique ? Il ne sert absolument à rien.

Et ce titre de maréchal du Tchad, pour le chef de l’État, comment le prenez vous ?

Ça nous choque beaucoup parce que ça nous rappelle Idi Amin Dada, ça nous rappelle Mobutu, ça nous rappelle Bokassa, et malheureusement ce sont ces personnes-là à qui monsieur Déby voudrait ressembler et c’est triste pour nous au Tchad.

Alors vous reprochez au pouvoir d’être figé dans le passé, mais l’opposition tchadienne offre-t-elle vraiment un visage différent ?

Il y a presque une centaine de partis politiques de l’opposition au Tchad. Malheureusement, beaucoup de ceux qui se disent de l’opposition travaillent contre l’opposition pour le pouvoir. C’est très malheureux de le dire mais ce sont des sous-marins de pouvoirs qui torpillent les actions de l’opposition.

Mais les petits jeux, les calculs politiciens, les querelles de leadership, est-ce que l’opposition se montre à la hauteur des enjeux ?

C’est un grand problème pour l’opposition tchadienne de s’entendre pour choisir une seule personne qui puisse porter la voix de toute l’opposition. Vous savez que le pouvoir travaille aussi à cela. Par derrière, il suscite aussi les divisions de l’opposition et cela c’est de bonne guerre n’est-ce pas. Donc ce n’est pas aussi simple qu’on puisse le croire.

Au sommet du G5 de Pau, il était question d’envoyer un bataillon tchadien dans la zone des trois frontières, le président Déby n’est plus favorable aujourd’hui, qu’est-ce que vous en pensez ?

Oui, au début, le président Déby a projeté au Mali, très loin du Tchad, un nombre considérable de Tchadiens qui sont partis mourir pour défendre la cause à la fois malienne et française et donc, c’est une dette de sang avec la France, et en retour le gouvernement français, les autorités françaises ferment les yeux sur toutes les dérives dictatoriales, les violations massives et intempestives des droits de l’homme au Tchad. Aujourd’hui, il a peur de le faire parce que les militaires tchadiens commencent à rechigner, à parler, à manifester leur mécontentement. Donc, il a peur d’avoir des problèmes sur ses arrière-gardes.

Jean-Yves Le Drian reste au Quai d’Orsay, quelle est votre réaction ?

Monsieur Le Drian est un grand ami de monsieur Idriss Déby. Il vient souvent voir monsieur Déby, jusqu’à chez lui dans son village d’Amdjarass et donc en famille. Ils parlent on ne sait pas de quoi, mais dans tous les cas il a toujours été un soutien inconditionnel de monsieur Idriss Déby quand il était aux Affaires étrangères et quand il était également au ministère de la Défense. Donc par conséquent le peuple tchadien n’attend rien de monsieur Le Drian et du gouvernement de monsieur Macron.

Source: RFI

L’UJT rend hommage à Doumgor

Suite au décès de l’ancien journaliste, écrivain et ancien ministre de la communication porte-parole du gouvernement, M. Hourmadji Moussa Doumgor survenu le 5 juillet 2020 des suites de maladie à N’Djaména, le Bureau exécutif de l’Union des Journalistes Tchadiens (UJT) présente ses sincères condoléances à toute la presse tchadienne pour cette perte « d’icône de la presse », connu dit-elle pour ses idées novatrices et sa plume acerbe, ainsi qu’à sa famille biologique de ce baobab de la presse tchadienne qui vient de tomber plume à la main.

Le vice-président de l’UJT, M. Abba André Dieudonné décrit feu Hourmadji Moussa Doumgor comme un praticien, législateur et théoricien de la presse nationale. « Feu HOURMADJI Moussa DOUMGOR qui demeure un modèle de professionnalisme journalistique depuis le premier régime du Tchad indépendant, a assumé des hautes fonctions dans la sphère médiatique notamment, ministre de la communication, Directeur de la Télé-Tchad, Conseiller en communication à la primature et conseiller en communication du Président de l’Assemblée Nationale, poste qu’il a occupé jusqu’au 5 juillet 2020, date à laquelle la mort l’a fauché », témoin-t-il.

Selon le vice-président de l’UJT le doyen HOURMADJI Moussa DOUMNGOR, la jeune génération en quête de la conscience professionnelle et de la perfection, se souviendra encore longtemps de tes efforts conjugués avec tes compères pour le besoin de l’assainissement du milieu de la presse tchadienne. « Mais devant le cruel verdict du destin, ces jeunes pousses qui ont le plus besoin des conseils et orientations viennent de perdre une référence de plus, un archétype du respect d’éthique et de la déontologie. Que l’âme du défunt repose en paix. », a déclaré, le journaliste M. Abba André Dieudonné.

Un projet de modernisation sera lancé mardi

Les ministères des postes, des nouvelles Technologies de l’information et de la Communication et de l’Economie et de la Planification du Développement organisent, le mardi 07 juillet 2020, une cérémonie de lancement du Projet de Modernisation des Infrastructures et des Communications électroniques. placée sous le haut patronage du maréchal du Tchad, Idriss Déby Itno président de la République, chef de l’État ce projet a pour ambition, la participation massive du secteur des TIC au développement socio-économique du Tchad. Divisé en trois (3 )composantes, dont il s’articule comme suit, l’implémentation de 200 antennes-relais GSM sur l’ensemble du territoire national. Le déployement d’un réseau à fibre optique près de 2000 km. Et enfin, la construction d’un grand centre pour la sécurisation des données.

La CASAC invite les jeunes à une utilisation rationnelle des réseaux sociaux

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Le Président de la Coalition des Associations de la Société Civile pour l’Action Citoyenne (CASAC) M. Mahamoud Ali Seid a fait une déclaration ce dimanche, 5 juillet 2020, dénonçant la mauvaise utilisation des réseaux sociaux par les tchadiens. Selon lui, les réseaux sociaux sont des outils de communication très importants dans une société contemporaine. Mais mal utilisés, explique-t-il, ils deviennent nuisibles pour la société, la cohésion sociale et le vivre ensemble. C’est pourquoi dit-il, qu’il a constaté de ces derniers temps un comportement totalement absurde et irrationnel de certains compatriotes dans les réseaux sociaux, qui crachent des idées nauséeuses appelant à la désunion et à la déstabilisation.« Pour autant, nous demandons à toute la jeunesse d’être cohérente avec elle-même afin d’éviter que la société se déchire. Quiconque utilisant les réseaux sociaux, doit le faire avec tact, intelligence et cohérence afin d’éviter de jeter de l’huile sur le feu, et pour éviter d’ouvrir une boite de pandore qui conduira inéluctablement la société vers le chaos. Le Tchad vient de loin », a-t-il invité.D’après le président de la CASAC, ce pays a vécu des années ténébreuses. Nous n’accepterons point à ce qu’il revienne encore en arrière dans les années obscures. Chacun doit être conscient et responsable vis-à-vis de soi-même, pour ne pas laisser sa progéniture, son entourage à céder au canular, au mensonge, au bluff, à la roublardise, etc.., pondus au sein des réseaux sociaux par des esprits mal intentionnés.

M. Mahamoud Ali Seid, a souligné que la (CASAC), en tant qu’organisation de la société civile, est une courroie de transmission entre les pouvoirs publics et la société. Dans cette optique, si nous remarquons qu’il y a des dérives ou bien des dérapages, il est de bon aloi loisible qu’on réagisse pour attirer l’attention des uns et des autres, pour éviter à ce que le devenir de notre pays sombre dans le chao. Le président de la CASAC a indiqué que certains, dans les réseaux sociaux, qui crachent à longueur de journée leur venin pour jeter leurs propres compatriotes à la vindicte populaire, d’autres versent des idées déstabilisatrices, ou incitent à la haine tribale. Il faut que ce comportement cesse. La CASAC s’oppose à ces genres de comportements, posés par des personnes qui cherchent désespérément à détruire notre pays.

« Le président de la République a sacrifié toute sa vie pour son pays. Il devenait inconséquemment loisible pour nous de le soutenir et nous remercions également la représentation nationale pour cette initiative. Nous pensons raison gardée que la société dans son entièreté, doit être fière de son président, elle l’est d’ailleurs. Les Tchadiens dans leur majorité doivent s’estimer heureux par rapport aux actes chevaleresques du chef de l’Etat qui se bat nuit et jour sans jamais faillir pour protéger son pays et son peuple », a-t-il conclu.

M.S.K.Lawandji