La cérémonie de dédicace de l’œuvre, « Ma grand-mère était un homme », de l’écrivain et cinéaste tchadien Mahamat-Saleh Haroun a eu lieu ce jeudi 3 avril 2025, à la bibliothèque nationale.
Paru aux éditions Stock – France, ce troisième livre du réalisateur et l’ancien ministre de la culture compte 230 pages.
Mahamat-Saleh Haroun s’inspiré de son parcours aux côtés de sa grand-mère afin de raconter dans son livre l’histoire de cette dame dotée d’une mentalité masculine dans un corps féminin, une femme courageuse et engagée dans des activités à caractère masculin, sans tabous.
L’auteur retrace le parcours du personnage qui selon lui, elle a été la première féministe au Tchad et pendant vingt ans, Kaltouma a disparu.
Née dans un village sous domination française, sa vie bascule lorsque son mari est enrôlé dans les forces françaises contre le nazisme.
Quand il rentre de guerre en 1946 et annonce son désir de prendre une seconde épouse, Kaltouma s’enfuit à cheval dans le désert. Elle laisse derrière elle son fils unique, qui passera sa jeunesse à écrire des lettres jamais envoyées.
En remontant le fil de ce destin de femme, véritable roman d’aventures sur une terre de soleil et de sang, son petit-fils, Mahamat-Saleh Haroun, dresse une fresque intime de l’histoire emmêlée du Tchad et de la France.
Réalisateur et écrivain, Mahamat-Saleh Haroun est né en 1961 à Abéché, au Tchad.
Il a été ministre de la Culture de 2017 en 2018. Ses films ont été primés à la Mostra de Venise et il obtient le prix du jury au Festival de Cannes pour Un homme qui crie.
Il a publié aux éditions Gallimard Djibril ou les ombres portées (2017) et Les Culs-Reptiles (Prix Jean-Cormier 2023).
Cette cérémonie a été organisée par une structure de jeunes dénommée « Association Cultures Sans Frontières. »
