La cour de la Direction Nationale des Examens et Concours (DNEC) est prise d’assaut par des jeunes venus retirer leur Brevet d’Études Fondamentales (BEF), document exigé pour le dépôt des dossiers au concours de la Police nationale.
Dans la matinée du lundi 6 octobre 2025, une longue file d’attente s’est formée.
À cela s’ajoutent des procédures opaques et des frais supplémentaires qui compromettent la participation de plusieurs candidats.
Selon des témoignages recueillis sur place, l’obtention de l’original du BEF s’apparente à un véritable parcours du combattant.
Un service administratif censé être simple devient coûteux et décourageant.
Les agents de la DNEC exigeraient 1 000 francs CFA pour la délivrance de l’attestation, alors que le tarif officiel payé au Trésor public est de 500 francs CFA.
En plus, les demandeurs doivent acheter un ticket de 1 000 francs CFA, remplir une fiche à 100 francs CFA, et payer 1 000 francs CFA pour une procédure d’authentification.
Pour obtenir l’original, les frais peuvent aller jusqu’à 5 000 francs CFA.
« On est venus avec des amis dans l’espoir d’obtenir notre BEF. Au final, on a dépensé plus que prévu et perdu une journée entière », témoigne une candidate, visiblement frustrée.
Devant les bureaux de la DNEC, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur l’écart entre les montants perçus sur place et les tarifs officiels.
« Il faudrait autoriser l’usage d’attestations temporaires ou de copies certifiées conformes pour éviter que certains soient exclus à cause des délais », suggère un jeune assis sous un arbre.
Sangnodji Francine