samedi, mars 30, 2024
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Tête d’Affiche : Nelymta Kouguer, enseignante et entraineur de l’équipe nationale du judo

Ceinture noire deuxième Dan, Nelymta Kouguer est l’une des rares entraineurs de judo au Tchad qui s’occupe de l’équipe toutes catégories confondues depuis presque cinq ans.

A son active, elle compte plusieurs compétitions continentales en tant qu’entraineur avec palmarès des médailles glanées par ses judokas.

Avant sa reconversion entant qu’entraineur, Nelymta Kouguer a pratiqué le judo enfance pour sa défense. Amoureuse des arts martiaux, dès sa base âge, après l’obtention de son baccalauréat, Nelymta s’envole pour le Cameroun (Ngaounderé) pour ses études supérieures avec une ceinture marron. Au pays de Paul Biya, elle rentre au pays avec un master I en électrotechnique.


Six ans après ses études, la passion de judo renait en elle. Nelymta Kouguer désire pratiquer le judo pour en faire une carrière professionnelle.
Il est 16h 15, la trentenaire révolue, à la démarche imposante, Maître Nelymta Kouguer fait son entrée dans la salle d’entrainement dédiée à l’équipe nationale « Dalou Ladar », sur le tatami une vingtaine de filles et garçons judokas de l’équipe nationale sont en plein échauffement.

Comme instructrice Nelymta donne des instructions à chacun à ses protéger.

Drapée dans kimono bleu avec une ceinture noire attachée à la hanche elle salue en s’inclinant devant ses judokas. Une silhouette de 1m80, Nelymta Kouguer est née à Sarh.
Cependant, les choses ne se déroulent pas comme elle le veut. La courageuse a pris de l’âge. « Je ne peux pas m’égaliser avec mes cadettes qui ont évolué pas mal après moi. On s’est vu avec l’équipe technique du judo qui m’a vue grandir. L’équipe m’a envoyé faire une formation en arbitrage des techniques de judo. J’ai exercé comme arbitre pendant trois ans avec la grade B. j’ai arbitré les compétitions africaines de judo », explique-t-elle.

Diplômée en master I en électronique, Nelymta a dû laisser tomber sa carrière d’enseignante des matières scientifiques dans un lycée de la capitale pour être du côté des jeunes judokas.

Elle trouve du plaisir à aider ceux qui ont éprouvent sa passion du judo.
« L’histoire remonte dans les années 89, 90 quand on a déménagé avec ma famille d’un quartier à un autre à N’Djamena. Dans ce nouveau quartier, on était petit et on se battait à chaque fois avec les autres. Et mon père dit qu’il ne sera pas là pour nous défendre des enfants du quartier. Alors il va nous envoyer faire du karaté pour pouvoir nous défendre. Il nous a inscrit pour faire du karaté auprès de notre oncle qui est un maître karaté. Avec le temps, l’oncle a réorienté chacun de nous soit en judo soit en Karaté. Moi, je suis partie continuer en judo. Et c’est là où un amour de judo a commencé ».


Ses compétences en Afrique l’ont récompensées. « La fédération internationale de judo décide qu’il y ait une femme coach pour entrainer les filles. C’est là qu’on m’a choisie pour une formation des entraineurs. Après cette formation, je suis nommée coach des filles avec ceinture noire deuxième d’Ane ».

Nelymta n’entraine pas seulement les filles mais les garçons aussi. Mme Kouguer le fait avec toute une affection.
Malgré des difficultés, elle est partagée entre le social et le judo. « Ailleurs les entraineurs sont pris en charge par le ministère de tutelle. Cela leur permet de se concentrer à l’activité sportive. Dommage chez nous ! Je dois travailler et en même temps entrainer les jeunes. C’est depuis 7 heures 15 minutes que j’ai quitté la maison pour mon poste. De là, j’ai fait directement ici pour préparer les enfants. Et maintenant il fait nuit même je suis toujours là. Ceci est ma plus grande difficulté », déplore-t-elle.

MEMSOL NADJIYENAN MAYAN

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