Désigné parmi les quatre-vingt-treize (93) membres du Conseil National de Transition (CNT) qui vont siéger au titre des députés de transition à l’hémicycle, Me. Bongoro Théophile est parmi les têtes de lice de personnalités pouvant détrôner Haroun Kabadi et se hisser sur le perchoir de cette nouvelle Assemblée nationale.
Président du Parti pour le Rassemblement et l’Equité au Tchad « PRET », candidat de l’Alliance victoire à la dernière présidentielle d’avril 2021 pour le compte de plusieurs partis politiques, l’homme apparait comme le seul chef de parti politique qui peut faire l’unanimité au sein du Conseil national de transition. Modéré, franc, diplomate, il a une approche et un caractère qui peuvent bien faire de lui le chef de cette grande institution de la transition.
Et c’est grâce aux atouts qu’il trimbale par exemple lors de l’élection du candidat de l’Alliance victoire, Me. Bongoro Théophile avait devancé l’une des grosses pointures de la vie politique au Tchad, M. Saleh Kebzabo. Cette inattendue élection a fait de lui l’un des hommes de poids dans l’arène politique. Suite à cette élection organisée dans la transparence, le notaire a su s’imposer comme un homme de consensus et rassembleur pour porter la voix de plus de 15 partis à la présidentielle de 2021 avant de se retirer suite à la barbarie au domicile de Yaya Dillo.
Dans la série des articles que nous allons dresser sur des potentiels candidats qui pourraient être désignés par les 93 membres du CNT à la manette de l’assemblée nationale de transition, M. Bongoro Théophile a une carte à jouer afin d’apporter un changement surtout avec l’adoption de la nouvelle constitution de la République du Tchad. Juriste de formation, sa désignation dans le CNT est un plus pour le Tchad car il fera valoir ses compétences et ses expériences acquises dans sa vie professionnelle.
A 55 ans, le notaire, Bongoro Théophile qui a pris place dans la cour des grands politiciens est désormais au tournant de sa carrière politique. La présence des vétérans de la politique et surtout l’ancien président de l’assemblée nationale, par ailleurs, secrétaire général du Mouvement Patriotique du Salut avec plusieurs représentants sur la liste des personnes désignées au Conseil National de Transition, selon les analystes de la vie politique tchadienne ne peut l’inquiéter. Car, ces derniers trainent des casseroles et aussi pour la crédibilité du CNT, il faut du sang neuf. Et Bongoro est bien parti pour diriger l’institution.
Pour beaucoup d’observateurs sa désignation lors de la campagne présidentielle devant le président de l’UNDR et soutenu par l’actuel ministre de la Justice par ailleurs, secrétaire général du PLD, Mahamat Ahmat Al-Habo sont des arguments solides pour convaincre les jeunes et les représentants des partis politiques au CNT à manœuvrer en sa faveur.
Tout compte croire que le MPS avec ses plusieurs années à la tête de cette institution législative laissera cette fois-ci la chance pour l’élection d’une autre personne. Mais, la reconduction de Haroun Kabadi sera fatale, car, les propositions des lois et autres votes, surtout celle de la constitution tant attendue seront taillée et passeront comme une lettre à la poste. Et, l’espoir des tchadiens pour participer à une démocratie participative serait vaine.
Le soutien de la classe politique représentée au CNT est vivement sollicitée, car, Bongoro Théophile est l’un de rares politiciens n’ayant pas été associé à la gestion de la chose publique et son profil de rassembleur et consensuel tant pour l’opposition comme la majorité sera des points forts pour son élection à la tête du Conseil National de Transition.
Les jours à venir, des tractations vont commencer sur la composition du bureau du CNT. Il est souhaitable qu’elles puissent déboucher sur la renaissance d’une nouvelle élite qui défendra l’intérêt des tchadiens pour asseoir une vraie démocratie à la tchadienne.
