La saison pluvieuse commence à s’installer, en ce mi-juillet, méthodiquement, sur l’ensemble du pays.
Mais, dans la zone méridionale, des retards de pluie sont constatés, avec des séquences sèches, de deux (2) à trois (3) semaines, durant le mois du juin dernier. Les jeunes plantes, n’en tenant plus, ont toutes péries. Les producteurs n’ont d’autres options que de re-semer.
Avec cette reprise timide de pluies vers le sud, les localités de Kélo et Bédaya, respectivement, dans les provinces du Mandoul et de la Tandjilé, se détachent du lot, en enregistrant, une quantité importante de pluie, cette semaine.
Pour sa part, la ville de N’Djaména connait, aussi, un début tardif de la saison pluvieuse. Les pluies se font rares.
Cette situation s’explique, d’après les météorologues, par la formation des nuages, qui ne sont pas alimentées par de vapeurs d’eaux, surtout, avec une épaisseur très faible de la masse de la mousson.
La situation est presque similaire dans la zone sahélienne. Certaines localités dans le Bahr El-Ghazel, Wadi-Fira et le Lac commencent par recevoir leur première goutte de pluie.
Le chef de la division de l’Agro-météo,à l’Agence Nationale de la Météorologie (ANAM), M. Djéréo Gaya explique que, cette année, le pays connaîtra une saison de pluie mitigée, due aux phénomènes des formations locales. Pour avoir une bonne saison de pluies, il faut des phénomènes, sous formes de lignes de grain, avant la formation du nuage, explique M. DjéréoGaya. « Il y aura, normalement, de vents, qui soufflent, pour que la pluie tombe. Mais, cette année, nous n’avons pas reçu, encore, ses lignes organisées. L’année dernière, la formation de lignes organisées, nous ont permis d’avoir beaucoup de pluies. Et, l’épaisseur de la mousson, venant de l’océan l’océan Atlantique, est très faible pour faire pénétrer l’air humide vers le Tchad », indique-t-il.
Le chef de la division de l’Agro-météo, à l’Agence Nationale de la Météorologie rapporte que, la ville de N’Djaména n’a pas, encore, enregistré de cumul de pluies (150 millimètres d’eau), depuis le début de la saison pluvieuse. Or, en juin 2020, la capitale a reçu, en excès, une moyenne tournant autour de 200 et 250 millimètres.
Toutefois, M. Djéréo Gaya prévient que, N’Djaména peut enregistrer de grosses pluies, avec la formation constatée, au début de la semaine dernière. Le renforcement de l’épaisseur de la mousson peut être accompagné, dans les prochains jours, de pluies significatives supérieure (50 millimètres ou plus). « Il pleut, sporadiquement, dans certains quartiers de la capitale, mais, pas dans l’ensemble de la ville. Cela s’explique par la formation de nuages, qui ne sont pas alimentées, et qui occasionne la mauvaise répartition de pluies », soutient-il. Le météorologue prévient que la pluie ne sera pas abondante, comme l’année dernière, mais, normale.
Toutefois, Avec les 30 millimètres de pluies, enregistrés, ce jeudi 15 juillet 2021, à Bédaya, avec une quantité moyenne, de 24 millimètres, Kélo, 39 millimètres et à Koumogo, Djéréo Gaya informe de la prochaine inondation.
Pour la zone sahélienne, la saison de pluies est jugée un peu mitigée. » Les gens doivent commencer par semer, à partir du 15 juillet 2021. Si à cette date les gens n’arrivent à semer, il y aura des inquiétudes. Ceux qui n’ont pas encore semé, doivent commencer par semer. Nous sommes, déjà, dans la saison pluvieuse, quelle que soit la quantité de la pluie enregistrée », insisteinsiste-t-il.
Mais, après le 31 juillet prochain, M. Djéréo Gaya conseille l’utilisation des variétés à cycle très court. « Nous avons passé mi-juillet, sans grosse pluie, à N’Djaména. Il suffit de deux ou trois grosses plui6e, en intervalles de quelques jours, la capitale sera inondée par manque de canalisation et de bassin de rétention d’eau», rappelle M. Djéréo Gaya.
Mahamat Adoum Issa
