Depuis le début du mois de mars 2023, les habitants de la ville d’Abéché chef-lieu de la province du Ouaddaï, localité située à plus de 900 kilomètres à l’est de la capitale tchadienne, font face à un problème d’accès à l’eau potable.
Cette rareté a provoqué une augmentation du prix d’eau qui est passé du simple au triple. Le pousse-pousse de 10 bidons qui s’achètait auparavant entre 500 à 750 francs Cfa, se vend dès nos jours, entre 2500 à 3000 francs Cfa.
En cette période de canicule où l’eau est beaucoup sollicitée par la population, car, celle-ci n’a pas accès aux bornes de fontaines pour pouvoir puiser de l’eau, pris d’assaut par les vendeurs ambulants. Certaines populations sont obligées de payer l’eau avec un prix exorbitant.
À cela s’ajoute la vente frauduleuse de l’eau à domicile perturbant le bon fonctionnement des bornes de fontaines publiques. D’autres parcourent de longues distances pour se procurer de l’eau potable.
Pour alléger la souffrance de sa population, la mairie de la ville d’Abéché a mis des citernes d’eau pour s’approvisionner des ménages dans certains quartiers, dont les robinets d’eau installés e par la Société Tchadienne des Eaux ne coulent que rarement et tard la nuit.
À cet effet, la Société Tchadienne des Eaux antenne d’Abéché a mis en place un programme pour alimenter la ville par secteur et chaque quartier aura deux jours d’eau, compte tenu de la demande forte, la pression d’eau est devenue tres faible.
Le porte-parole des Organisations de la société civile de la province du Ouaddaï (POSOC/PO), M. Aboul-khassim Mahamat Hassan, tire la sonnette d’alarme et demande au chef de l’État de prendre personnellement en main le problème d’eau de la ville d’Abéché qui est devenu un souci majeur pour la population et freine le développement de la ville sur tous les plans.
