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Nécrologie : Du journalisme à l’humanitaire, le riche parcours de feu Ramadan Sidjim

L’ancien rédacteur en chef du quotidien Le Progrès Ramadan Sidjim est décédé ce samedi 15 janvier 2022 de suite d’une courte maladie à N’Djaména. Il a été inhumé le même jour au cimetière musulman de Lamadji, à la sortie nord de la capitale.

Diplômé d’une licence d’Histoire-Géographie à l’université du Tchad et diplôme universitaire d’études Littéraires (actuelle université de N’Djaména), Ramadan Sidjim entame en 1998 une carrière en journalisme au journal Le Progrès dans lequel il gravit les échellons. D’abord reporter, puis chef de service reportage, rédacteur en chef adjoint, puis rédacteur en chef.

Dans le milieu journalistique, feu Ramadan Sidjim a été aussi secrétaire général de l’Union des Journalistes Tchadiens (UJT) entre 2004 à 2005. Après une période bien remplie dans le journalisme, Ramadan Sidjim ou RS dans certaines ses signatures, quitte le métier pour embrasser une autre belle aventure.

Il rejoint la Commission Nationale d’Accueil et de Réinsertion des Réfugiés et des Rapatriés (CNARR) de 2005 jusqu’à son décès ce samedi, il était le délégué du CNARR à Goré dans la province du Logone oriental. Avant d’être affecté au sud du Tchad, feu Ramadan Sidjim a déjà servi à l’Est du Tchad, notamment, au Ouaddaï (2005 à 2006) et au Wadi-Fira (2006 à 2014).

Adoum Tchéré, l’un des jeunes journalistes ayant côtoyé le défunt au journal le Progrès, retient en lui un homme ouvert, un véritable encadreur, qui aidait les stagiaires à apprendre le métier de journalisme. « C’est quelqu’un qui n’est pas du domaine, mais, il s’est perfectionné. C’est la vieille école. Des gens qui sont bien formés avec un très bon niveau, c’est pourquoi Ramadan Sidjim s’est très vite adapté en apprenant l’écriture journalistique », relate Adoum Tchéré.

Pour Abdéramane Barka, directeur de publication du quotidien Le Progrès sous lequel Ramadan Sidjim a servi, décrit le défunt comme un homme affable et attaché au journal même après son départ pour la CNARR. « Quand il devait remplacer le rédacteur en chef Brahim Moussa, il n’a pas voulu et souhaite que ça soit quelqu’un d’autre parce que Brahim est l’ami de son petit frère Yaya Sidjim. C’est comme ça que je suis devenu le rédacteur en chef. C’est pour vous faire comprendre combien l’homme a de l’humilité et de l’humanité. Une fois, il était chez lui, quelqu’un l’a appelé au téléphone, il répondu Allô Le Progrès ! Il se croyait toujours au travail », se souvient, Abdrammane Barka.

D’après lui, les jeunes qui travaillent avec lui l’appellent jamais chef mais plutôt grand Ramadan parce qu’il est très courtois et un homme sans façon.

Barka se rappelle que le défunt est parti à Tanoua au nord du pays à l’époque de la rébellion du MDJT de Youssouf Togoïmi, il était le seul journaliste sur le terrain. A son retour, nous avons titré à la Une « Je reviens de Tanoua », c’est l’un de ses articles phares qui a marqué beaucoup du monde au journal », se souvient Abdéramane Barka qui se rappelle aussi d’un autre papier de feu Ramadan Sidjim, « il a dressé le portrait de son ami Zen-Bada. Il a laissé transparaître son amitié et son attachement à Zen-Bada. Ceux qui les connaissent ont bien apprécié, ceux qui sont contre Zen-Bada croyaient que c’est un journaliste qui a reçu quelque chose de lui avant d’écrire. Ecrire sur un ami c’est forcement difficile mais il a tenté au moins de faire un bon travail journalistique », se félicite Abdrammane Barka.

Amis et connaissances décrivent Ramadan Sidjim comme un homme discret et souriant. « Ramadan était du genre de personnes qu’il fût difficile d’avoir une idée sur leur état d’esprit », confie certains de ses amis.

Diplômé respectivement, d’une licence en sciences humaines, option Histoire et Géographie et d’un diplôme universitaire d’études littéraires (DUEL), en 1978 et 1977 à l’Université du Tchad, feu Ramadan Sidjim a été aussi plusieurs fois chef d’usine à la Société Coton-Tchad (1978 à 1995), dans plusieurs villes du sud du pays et logisticien à l’ONG Médecins sans frontières Belgique.

Née le 11 avril 1956 à Fort-Lamy (N’Djaména), il laisse derrière lui, une veuve 11 enfants.

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