mercredi, avril 24, 2024
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Adré-Abeché : La difficile traversée des eaux de Ouadis

Le tronçon Adré-Abéché, menant vers la frontière soudanaise, constitue un vrai casse-tête chinois pour les usagers.

En cette saison pluvieuse, les wadis (cours d’eau temporaires) de Farchana, Amleyouna, Moura et autres,  parsemant  le département d’Assounga, province du Ouaddaï, imposent leurs lois aux usagers de ce trajet.

A Moura, une localité située à 40 kilomètres d’Abéché, les voitures sont en file indienne. M. Adoum Mahamat, la trentaine révolue, chauffeur de son état, explique qu’à chaque saison de pluies, les obstacles qui freinent leurs activités commerciales, sont les wadis chargés de masse d’eaux.

Un vrai parcours du combattant pour les franchir! La traversée se négocie. Il faut débourser une somme, allant de 5 000 Fcfa à 50 000 Fcfa, pour être de l’autre côté des rivages.

Les habitants des alentours se frottent les mains pour cette manne tombée du ciel. « Vous payez avant d’être accompagné par les guides, pour la traversée. Sinon, les  voitures seront emportées par les eaux, en furie, des ouadis », prévient-il. Juste à côté, se trouve dame Falmata, la commerçante.  Pour elle, cette route est pleine de tracasseries. « Imaginez, j’importe mes marchandises, depuis le Soudan. Mais, à cause de la situation actuelle des ouadis, le prix de transport a doublé voire même triplé. Parfois, on passe 2 ou 3 jours, avant de traverser. Il faut que la grande partie des eaux passe », informe-t-elle. 

Les usagers lancent un appel à l’endroit du gouvernement, précisément, au ministère des Infrastructures de construire de ponts sur les ouadis afin de rendre le trafic fluide.

Car, pour eux, cette route fait partie des poumons de recettes de la province du Ouaddaï.

Ismail Mahamat Khamis, de retour d’Adré

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